La Confédération des petites et moyennes entreprises demande l’arrêt de la campagne de l’Ademe incitant à une moindre consommation
Voilà des spots télévisés qui ne passent pas. « L’Ademe [Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie] et le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, à grand renfort de fonds publics, ont lancé une campagne de communication faisant, sous couvert de consommation responsable, l’apologie de la décroissance, en prônant une renonciation à l’acte d’achat », écrit la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), dans un communiqué de presse rageur publié aujourd’hui.
« Gifle ». Diffusée du 14 novembre au 4 décembre, cette campagne veut faire passer un message simple : posons-nous les bonnes questions avant d’acheter. Pour cela, elle met en scène un « dévendeur », mot très malheureux créé pour l’occasion. Il conseille à une femme dont la machine à laver la vaisselle a un léger problème, de la faire réparer plutôt que d’en racheter une, à un homme qui a besoin d’un outil de plutôt en louer un…. Les spots sont diffusés avant le fameux Black Friday qui a lieu le 24 novembre. (...)
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– (Le Monde avec AFP)
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Epinglée par les acteurs du commerce, la nouvelle campagne de publicité lancée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) prônant la sobriété dans la consommation, a été qualifiée, jeudi 23 novembre, de « maladroite » par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, ainsi que celui de la transition écologique. Ce dernier, Christophe Béchu, a toutefois déclaré « assume[r] » le message porté par la campagne et refusé de la retirer. (...)
L’instance avait en effet été saisie par la Première ministre en mars dernier afin d’émettre des recommandations sur le sujet de nos modes de consommation, « qui doivent devenir plus sobres, plus circulaires, plus respectueux de l’environnement et plus durables ». Au-delà des questionnements d’ordre général sur la façon dont les politiques publiques sont à même d’orienter les acteurs économiques et les citoyen·nes vers d’autres façons de consommer, Élisabeth Borne avait expressément demandé l’étude des leviers d’évolution de la publicité “contribuant à limiter la surconsommation”. (...)
Ainsi le Conseil préconise – entre autres :
● d’interdire, sur le modèle de la loi Évin, et selon un calendrier prédéfini, la publicité pour certains produits aux scores environnementaux et de santé les plus médiocres ;
● une régulation renforcée et indépendante des contenus publicitaires et de communication commerciale.
R.A.P. est ravie de voir plusieurs de ses recommandations-clés reprises. Notre association avait d’ailleurs été auditionnée, avec d’autres structures, par le CESE pour l’occasion (vous pouvez en retrouver un extrait ici). (...)