
Jean-Luc Mélenchon réagit à la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur la requête de l’Afrique du Sud contre Israël concernant la situation à Gaza, le 26 janvier 2024.
Il rappelle l’importance du droit international, représenté ici par la CIJ. La cour ne détermine pas directement si un génocide a eu lieu, mais se concentre sur l’émission de mesures provisoires. Ces mesures sont prises lorsqu’il existe un risque perçu de génocide, sans attendre un jugement définitif.
À cet égard, la CIJ reconnaît que à minima 4 des 5 critères spécifiques de génocide sont vérifiés à Gaza. Ceux ci sont reconnus par le droit international et toutes les parties signataires de la Convention de l’ONU sur le génocide. La décision de la CIJ ne se limite pas à une question bilatérale entre l’Afrique du Sud et Israël. Elle concerne tous les États ayant signé cette convention, dont la France, qui sont soumis à l’obligation d’empêcher le génocide.
Alors l’Union européenne et la France devraient mettre en œuvre des sanctions économiques et des ruptures de relations diplomatiques contre Israël. Cela a déjà été fait dans des situations impliquant un risque de génocide par le passé. La France, elle, devrait réaliser un embargo sur les armes envoyées à Israël et empêcher les citoyens français de participer au conflit. (...)
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(Cour Internationale de Justice)
Application de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Gaza (Afrique du Sud c. Israël)
Communiqué de presse 2024/6