
Al Jazeera a été de nouveau autorisée à reprendre ses activités et sa diffusion dans les Territoires palestiniens, a déclaré lundi son chef de bureau. Une décision qui intervient plusieurs mois après l’interdiction de la chaîne qatarie par l’Autorité palestinienne, qui l’accusait d’"incitation à la sédition" et d’"ingérence".
Al Jazeera de retour dans les Territoires palestiniens. La chaîne qatarie a été de nouveau autorisée à reprendre ses activités et sa diffusion, a affirmé lundi 12 mai son chef de bureau, Walid Omari.
"Le président palestinien Mahmoud Abbas a décidé de lever l’interdiction frappant le réseau Al Jazeera et d’autoriser ses équipes à reprendre leur travail dans les territoires palestiniens à partir de demain (mardi) matin", a déclaré Walid Omari dans un communiqué envoyé à l’Association de la presse étrangère de Jérusalem (FPA). (...)
Une décision qui avait indigné la communauté internationale
De Berlin à l’ONU, de nombreuses voix s’étaient élevées contre la décision de l’Autorité palestinienne. Présidée par Mahmoud Abbas, l’Autorité palestinienne détient une autorité administrative partielle en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.
Début 2025, ses forces de sécurité étaient impliquées depuis plusieurs semaines dans des affrontements à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, avec des factions armées palestiniennes.
L’Autorité palestinienne avait affirmé que sa décision était "temporaire", un porte-parole du gouvernement palestinien précisant alors que "les mesures (resteraient) en vigueur jusqu’à ce qu’Al Jazeera choisisse d’agir conformément à l’éthique fondamentale du journalisme".
Israël avait déjà décidé d’interdire la diffusion de la chaîne dans le pays et d’y fermer ses bureaux en mai 2024, résultat d’un conflit de longue date entre le média et le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui s’est aggravé pendant la guerre en cours dans la bande de Gaza.
L’armée israélienne a accusé à plusieurs reprises les journalistes de cette chaîne d’être des "agents terroristes" à Gaza affiliés au Hamas.