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L’Ukraine a indiqué, jeudi, être la cible d’une "attaque massive" russe contre ses infrastructures énergétiques et a dit devoir procéder à des coupures de courant d’urgence, notamment à Kiev. Mardi, la Russie avait annoncé une "réponse" à deux nouvelles frappes ukrainiennes réalisées à l’aide de missiles américains ATACMS contre son territoire les jours précédents.
(...) Une alerte aérienne a été déclenchée à l’échelle de tout le pays, l’armée de l’air ukrainienne faisant état de tirs de missiles visant notamment les régions d’Odessa (sud), de Kirovograd (centre), de Kherson (est) et de Mykolaïv (sud).
Mardi, la Russie avait annoncé une "réponse" à deux nouvelles frappes ukrainiennes réalisées à l’aide de missiles américains ATACMS contre son territoire les jours précédents.
La Russie pilonne des zones civiles à travers l’Ukraine depuis le début de son invasion du pays en février 2022 et a accentué ses frappes à l’approche de l’hiver, ciblant notamment les infrastructures énergétiques.
De son côté, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir détruit dans la nuit 25 drones ukrainiens au dessus de la région de Briansk, proche du Belarus, de la Crimée et de la région de Rostov (sud).
Sur le front, Moscou engrange les gains territoriaux face à une armée ukrainienne affaiblie, à moins de deux mois de la prise de fonction du président élu américain.
Mercredi, l’administration du président sortant Joe Biden a appelé Kiev à abaisser l’âge minimum pour la mobilisation militaire à 18 ans au lieu de 25 ans actuellement pour compenser le manque de soldats face à l’avancée des forces russes sur le terrain.
Cet appel intervient alors que Donald Trump pourrait adopter une nouvelle approche et pousser Kiev à négocier avec Moscou.
Crise "existentielle"
Un haut responsable de l’actuelle administration américaine a déclaré mercredi sous le couvert de l’anonymat que l’Ukraine faisait face à une crise "existentielle" dans le recrutement, avec une réserve de volontaires en baisse, face à un ennemi aux forces plus nombreuses et mieux équipées. (...)
Donald Trump de son côté a annoncé mercredi nommer l’ex-général Keith Kellogg, 80 ans, qui a appelé Kiev à plusieurs concessions, comme émissaire pour mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
"Ensemble, nous obtiendrons la paix par la force et nous rendrons l’Amérique et le monde sûrs à nouveau !", a écrit le président élu dans une publication sur son réseau Truth Social.
Très critique des milliards de dollars débloqués par les Etats-Unis pour l’Ukraine, Donald Trump a promis de régler la guerre entre Kiev et Moscou avant même de prêter serment en janvier — sans jamais expliquer comment. (...)
Il avait également appelé à "reporter l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan pour une période prolongée" afin de "convaincre (le président russe Vladimir) Poutine de participer aux pourparlers de paix".
La Russie bénéficie dans sa percée actuelle de l’aide de la Corée du Nord, qui selon les autorités américaines a déployé des milliers d’hommes et fournit des armes à Moscou.
Dans ce contexte, la Corée du Sud et l’Ukraine ont convenu de partager leurs informations sur le déploiement de troupes nord-coréennes en Russie, a annoncé Séoul mercredi.