
Le Parlement européen reparle d’immigration, toujours de façon polémique et virulente, avec d’ailleurs deux grandes initiatives qui font couler beaucoup d’encre. D’abord la lettre de neuf pays européens appelant à réviser la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme de 1950, entre autres les dispositions sur le droit d’asile. La charge est menée par l’Italie de la Première ministre Giorgia Meloni mais aussi, et c’est plus étonnant, par le Danemark social-démocrate de Mette Frederiksen, ainsi que l’Autriche, les pays baltes et la Pologne.
Un deuxième chapitre, ouvert par la Commission européenne celui-ci, concerne la publication d’une liste des pays dits “sûrs” où renvoyer les déboutés du droit d’asile. Elle comprend les six pays candidats des Balkans occidentaux et des pays inattendus comme le Bangladesh ou la Colombie. Surtout, l’exécutif européen souhaite rayer d’un trait de plume la notion de lien du migrant expulsé avec le pays de renvoi, qui faisait jusqu’ici office de garde-fou. Repousser les migrants à tout prix hors de l’UE : est-ce devenu la nouvelle priorité européenne ?