
Le Parlement européen a adopté mercredi 22 novembre, par 524 voix contre 85 et 21 abstentions, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et la Nouvelle-Zélande. Il supprimera les droits de douane entre les deux entités, dont le commerce atteint aujourd’hui 9 milliards d’euros par an. Les négociations avaient commencé en 2018.
(...) selon l’étude d’impact réalisée par la Commission européenne, l’accord devrait avoir une incidence sur le changement climatique par « son impact sur le volume d’activité économique dans le secteur agricole, en particulier les secteurs de la viande et des produits laitiers » qui sont fortement générateurs de méthane et de protoxyde d’azote, deux gaz à effet de serre (GES), en Nouvelle-Zélande, tandis que « les flux commerciaux supplémentaires [...] entraîneront une augmentation des émissions de GES dues au transport de marchandises ».
L’accord va affaiblir les agriculteurs européens
Comme l’observe l’économiste Maxime Combes, « il s’agit toujours d’accroître les flux commerciaux entre les deux parties, sans que ces flux soient conditionnés à une amélioration des conditions sociales et écologiques dans lesquelles sont produits les biens et services concernés ».
Une cinquantaine d’associations et de syndicats avaient appelé les parlementaires à rejeter l’accord, qui devrait aussi affaiblir encore les agriculteurs européens. Sans succès.