
L’administration Trump a suspendu 139 employés de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) après la publication d’une lettre ouverte dénonçant la mise en danger de la population au profit des pollueurs. Les signataires, accusant la Maison-Blanche d’ignorer la science, pointent une politisation croissante de l’agence sous l’impulsion de Donald Trump, qui a engagé un net recul en matière de climat depuis son retour au pouvoir.
L’administration Trump a annoncé jeudi 3 juillet avoir placé près de 140 employés en congé forcé après que ces derniers ont signé en début de semaine une lettre ouverte l’accusant de mettre en danger la population en ignorant la science "au profit des pollueurs".
L’Agence de protection de l’environnement (EPA), visée par cette missive, a indiqué à l’AFP mener une enquête sur le sujet et mis en congé administratif 139 de ses employés.
L’EPA "applique une politique de tolérance zéro à l’égard des bureaucrates qui sapent, sabotent et compromettent illégalement le programme de l’administration voté par le grand peuple de ce pays", a insisté une de ses porte-parole dans un email.
Selon plusieurs médias américains, certains employés ont été escortés jusqu’à la sortie de leurs bureaux.
Lundi, un texte signé par plus de 200 anciens et actuels employés et scientifiques de l’EPA ainsi que par d’autres nombreux soutiens extérieurs, dénonçait la politisation croissante de l’institution et mettait en garde contre une mise en danger de la population.
Le gouvernement "ignore le consensus scientifique" et agit "en faveur des pollueurs", accusaient notamment les auteurs.
Une marche arrière en matière de protection environnementale (...)
Depuis son retour en pouvoir en janvier, Donald Trump, climatosceptique notoire, a enclenché une marche arrière toute en matière de climat et de protection de l’environnementale. (...)
L’un de ses proches, Lee Zeldin, pilote ces politiques à l’EPA où il a lancé de multiples démarches pour alléger les réglementations sur plusieurs polluants éternels (PFAS) ou encore supprimer des restrictions d’émissions polluantes des voitures.
Cette lettre ouverte intervenait quelques semaines après la publication d’un texte à la tonalité similaire et signé par des scientifiques d’une autre agence de référence, le NIH, l’organisme américain chargé de la recherche médicale.