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Kanaky - Nouvelle-Calédonie : Christian Tein appelle à un « rejet clair et sans ambiguïté » de l’accord de Bougival, alors que le FLNKS doit anoncer sa position finale
#NouvelleCaledonie #Kanaky #ChristianTein #FLNKS
Article mis en ligne le 11 août 2025

Des responsables du Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) ont indiqué dimanche qu’ils feront connaître leur position sur l’accord signé à la mi-juillet, mardi 12 août. Leur président Christian Tein avait appelé à un rejet « clair et sans ambiguïté » du texte.

La position finale du Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) s’apprête à être connue sur l’accord historique de Bougival. Des responsables du mouvement indépendantiste kanak ont indiqué à l’Agence France-Presse rendre leur décision publique, mardi 12 août. L’ensemble des structures (partis et syndicats) qui composent le FLNKS se sont toutefois d’ores et déjà prononcées contre cet accord.

L’État et les représentants des forces politiques de Kanaky-Nouvelle-Calédonie (KNC) avaient signé le texte, le 12 juillet, à Bougival – nom de la ville des Yvelines où se sont tenues des négociations serrées. L’accord s’inscrit dans la continuité historique des deux grands autres, celui de Matignon-Oudinot (1988), et celui de Nouméa (1998).

Le texte de l’accord prévoit notamment la création d’un « État de Nouvelle-Calédonie » et d’une nationalité calédonienne, ainsi que la possibilité de transférer des compétences régaliennes (monnaie, justice, police). Mais il ne prévoit pas de nouveau référendum sur l’indépendance.

L’appel à un rejet « clair et sans ambiguïté » de l’accord (...)

De son côté, lors de l’ouverture du congrès du FLNKS, samedi 9 août, à La Conception, en banlieue de Nouméa, le président du mouvement, Christian Tein, a appelé, dans une déclaration lue par une militante, à un rejet « clair et sans ambiguïté » de l’accord. Le leader kanak a assisté aux débats par visioconférence : sous contrôle judiciaire, le militant indépendantiste est interdit de séjour dans l’archipel français du Pacifique. (...)

Le dirigeant de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) a prôné la « poursuite du dialogue », mais « uniquement sur les modalités d’accession à la pleine souveraineté », « en format bilatéral » avec l’État et ce « jusqu’au 24 septembre », comme en avait décidé le précédent congrès du mouvement, tenu en janvier. « Nous devons capitaliser sur nos atouts et les valoriser au mieux afin d’accéder à la pleine souveraineté au plus tard avant les élections présidentielles de 2027 », a-t-il conclu.

Celui qui est devenu le symbole d’une répression judiciaire coloniale indiquait un an plus tôt, dans nos colonnes : « Nous, les Kanak, nous savons les raisons pour lesquelles on avance, quel est notre combat commun. C’est un combat de longue haleine », déclarait-il au moment où il était incarcéré à 17 000 kilomètres de chez lui.