
Après le retrait de Joe Biden de la course à la présidentielle des États-Unis, Kamala Harris devrait être la candidate du Parti démocrate. Par le passé, elle a pris plusieurs initiatives contre la pollution et le changement climatique.
(...) Plusieurs organisations de défense de l’environnement ont apporté ces derniers jours leur soutien à Kamala Harris. « Il n’y a aucun doute qu’elle travaillera pour continuer le travail de l’administration Biden-Harris et leurs actions ambitieuses pour avancer vers une économie basée sur l’énergie propre, juste et prospère », a déclaré dans un communiqué le directeur exécutif de l’organisation environnementale Sierra Club, Ben Jealous.
De nombreux scientifiques spécialistes du climat ont également appelé les électeurs et électrices à voter pour la vice-présidente de 59 ans, en fonction depuis janvier 2021. « Kamala Harris est une championne du climat », a publié sur X Leah Stokes, spécialiste des politiques climatiques.
Une note de 90 % pour l’écologie
Au cours de sa carrière, Kamala Harris a mis en œuvre différentes politiques climatiques. Lorsqu’elle était procureure de San Francisco (2004-2011), elle a créé une des premières unités spécialisées dans la protection de l’environnement du pays pour poursuivre en justice les responsables de pollution. Ensuite, comme procureure générale de Californie (2011-2017), elle a fait de la lutte contre la pollution une de ses priorités. Elle a négocié des accords à l’amiable avec le constructeur Volkswagen, qui avait trafiqué son logiciel pour calculer les émissions de ses voitures, et a obtenu le paiement par la compagnie d’une amende de 86 millions de dollars.
Avant de devenir vice-présidente, Kamala Harris a représenté la Californie au Sénat. L’organisation League of Conservation Voters, qui recense les votes des élus au Congrès sur les propositions de loi pour la protection de l’environnement, lui attribue une note de 90 % pour l’ensemble de son mandat, un pourcentage calculé à partir du nombre de votes par les élus sur des politiques climatiques.
Elle avait participé à l’initiative d’une proposition de loi, non adoptée, surnommée le Green New Deal, qui comptait notamment remplacer le mix énergétique étasunien par des énergies renouvelables d’ici une décennie. Elle a également encouragé le développement de bus scolaires électriques pour limiter l’exposition des enfants à la pollution. (...)
Rétropédalage sur le « fracking » (...)
En 2019, elle s’était présentée aux primaires du Parti démocrate pour l’élection présidentielle avec un programme ambitieux contre le réchauffement climatique. Elle avait notamment affirmé être contre le « fracking », la fracturation hydraulique, une méthode pour extraire du gaz naturel, tandis que Joe Biden refusait de s’y opposer. Ces derniers jours, un membre de l’équipe de campagne de Kamala Harris a fait marche arrière sur cette position, affirmant, auprès du média The Hill, qu’elle ne l’interdirait pas.
Son programme de l’époque proposait aussi de taxer les émissions de gaz à effet de serre et d’investir 10 000 milliards de dollars pour lutter contre le changement climatique. Pour l’instant, sa campagne n’a pas précisé si de telles propositions allaient faire partie de son programme.