Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Coordination Sud
Journée mondiale de l’aide humanitaire|Nous ne sommes pas des cibles : stop à l’impunité
#ONG #aidehumanitaire
Article mis en ligne le 19 août 2025

À l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, Coordination SUD et 17 ONG humanitaires membres du collectif appellent la France à mettre fin à l’impunité face aux attaques contre les populations civiles et le personnel humanitaire et de santé et faire prévaloir le respect du droit international humanitaire dans les conflits armés.

En septembre 2024, la France, aux côtés du Brésil, de la Chine, de la Jordanie, du Kazakhstan, de l’Afrique du Sud et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a lancé une initiative mondiale visant à revitaliser l’engagement politique en faveur du droit international humanitaire (DIH) dont les conclusions finales sont attendues pour 2026. Face à la réalité des conflits armées, il est urgent de passer dès aujourd’hui des constats aux actions pour faire prévaloir la protection des populations civiles et des personnes qui travaillent à leurs côtés.

Le DIH et les traités internationaux sont remis en cause jour après jour dans les conflits armés, entre violations flagrantes, interprétations permissives et impunité. Les États, responsables de les respecter et de les faire respecter, manquent à leurs obligations, ce qui érode ces normes et fragilise durablement la protection des populations civiles. Ainsi, face à la multiplication des conflits armés et à leur violence, le nombre de victimes civiles continue de croître, tout comme les attaques visant le personnel humanitaire et de santé.

Les décès liés aux conflits ont augmenté de 40 % entre 2023 et 2024, et le nombre de femmes et d’enfants tués ces deux dernières années a quadruplé par rapport à la période 2021–2022 (38 000 personnes). La destruction d’hôpitaux, d’écoles et d’infrastructures civiles essentielles menace durablement la survie de communautés entières. Alors que les besoins humanitaires atteignent un niveau sans précédent (309,7 millions de personnes ont besoin d’aide en 2025), le déficit record de financement estimé à plus de 37 milliards de dollars, illustre le désengagement croissant des bailleurs. Ce sous-financement entrave la réponse aux besoins vitaux, en particulier ceux des personnes les plus vulnérables : femmes, enfants, personnes âgées, en situation de handicap, déplacées ou réfugiées.

Les activités humanitaires menées par les ONG en respect des principes humanitaires, sont indispensables pour répondre à l’ampleur de ces besoins. Pourtant, elles font face à de multiples menaces restreignant l’espace humanitaire (...)

En ce 19 août 2025, il est essentiel que la France prenne les mesures adéquates pour mettre en œuvre ces recommandations et use de son influence diplomatique et politique, auprès de ses alliés et des États belligérants afin de s’assurer d’une promotion et d’un respect collectif du DIH. Protéger les personnes civiles et celles et ceux qui travaillent à leurs côtés est une obligation légale et un impératif moral.