Ce 11 décembre, Matteo Salvini comparait devant la Cour de cassation dans le cadre de l’affaire du blocage en mer, durant près de trois semaines, du navire de l’ONG espagnole Open Arms avec 147 migrants à bord. L’affaire remonte à l’été 2019, époque où le chef de la Ligue d’extrême droite italienne était ministre de l’Intérieur.
En septembre 2024, après trois ans de procès, le procureur avait requis six ans de prison contre l’actuel vice-Premier ministre, pour séquestration de personnes et abus de pouvoir. Trois mois plus tard, Matteo Salvini avait été relaxé par le tribunal de Palerme, au motif que les accusations portées contre lui n’étaient pas fondées. Mais en juillet 2025, le ministère public de Palerme a formé un pourvoi en cassation contre le jugement d’acquittement de Salvini, ce qui pourrait conduire à la réouverture d’un procès. (...)
depuis le début de cette affaire et tout au long du procès, ouvert en 2021, Matteo Salvini n’a cessé de répéter que « défendre les frontières contre les migrants illégaux n’est pas un délit ». Et à la veille de sa comparution devant la Cour de cassation, le vice-Premier ministre a déclaré, sur Facebook, vouloir « bien accueillir ceux qui le méritent mais je me passerais volontiers des voyous, baby-gangs et dealers dans mon pays ».
En somme, Matteo Salvini n’hésite pas à mettre dans le même sac tous les migrants secourus par des navires humanitaires.
Si les juges relèvent une erreur de droit, l’acquittement sera annulé, l’affaire sera rejugée et pourra aboutir à une condamnation. Dans le cas contraire, l’acquittement sera confirmé.