Après huit jours de débats et de festivités, le rassemblement organisé par les jeunes militants de Fratelli d’Italia, baptisé "Atreju" en hommage au héros du roman "L’Histoire sans fin" de l’écrivain allemand Michael Ende, s’est achevé dimanche 14 décembre. La Première ministre Giorgia Meloni, sur un ton résolument électoral, a réaffirmé que les centres de rétention de migrants en Albanie – pratiquement à l’arrêt depuis plusieurs mois – représentent un modèle pour l’ensemble de l’Europe et continueront de fonctionner.

(...) La Première ministre a bien compris que certaines questions doivent être résolues au plus tôt, notamment celles concernant les migrants. D’après les derniers sondages, 70 % des Italiens estiment que leur pays en accueille trop. "Aujourd’hui, les paroles d’ordre de l’Union européenne sont : défense des frontières, accords avec les pays d’origine et de transit, hotspots dans des pays-tiers sur le modèle du protocole Italie-Albanie [des centres hors d’Europe dans lesquels les migrants attendraient l’examen de leur cas, ndlr], liste commune de pays tiers sûrs pour mettre nos procédures à l’abri des décisions de la magistrature politisée ! Comme je vous l’ai toujours dit, les centres en Albanie fonctionneront !", a-t-elle martelé.

Effectivement, selon un récent accord des ministres de l’Intérieur de l’Union européenne, les États membres vont disposer d’une liste commune de pays d’origine considérés sûrs, ce qui permettrait aux États de limiter les demandes d’asile des ressortissants de ces pays. Mais à ce stade, rien ne permet d’affirmer que la stratégie italienne d’externalisation des demandes d’asile et de procédures accélérées de rapatriement ne sera plus bloquée par la justice.