
Fin juin, le Service européen pour l’action extérieure a présenté aux États membres une note sur les violations des droits humains commises par Israël. La réponse des Vingt-Sept est attendue mardi après le réexamen de l’accord d’association entre Israël et l’Union européenne.
Il aura fallu un an et demi d’une « guerre d’anéantissement » contre le peuple gazaoui, de la part du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, pour que les autorités européennes se décident à réexaminer l’accord d’association entre l’Union européenne (UE) et l’État israélien.
L’article 2 de cet accord dispose en effet que « les relations entre les parties, de même que toutes les dispositions de l’accord lui-même, sont fondées sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, qui inspirent leur politique intérieure et internationale ».
C’est le 20 mai, à l’issue d’un conseil européen des ministres des affaires étrangères et de défense, que Kaja Kallas, vice-présidente de la Commission européenne et haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a annoncé le réexamen de l’accord d’association. Dix-sept États membres, dont la France, avaient pesé en ce sens, un an après une première demande officielle de la part des premiers ministres espagnol et irlandais.
Un mois plus tard, le 23 juin, les mêmes ministres se sont vu présenter les conclusions du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), autrement dit le service diplomatique de l’UE. Mardi 15 juillet, un nouveau sommet prévu à Bruxelles sera l’occasion pour eux d’y réagir politiquement. (...)
Le document, dont le journal indépendant EUobserver a révélé le contenu, est un mélange de prudence et de constats dévastateurs, formulés dans un langage le plus sobre et technique possible. (...)
Ce travail de l’administration européenne n’est pas une enquête de terrain mais s’appuie sur « des faits vérifiés et évalués par des institutions internationales indépendantes », parmi lesquelles la Cour de justice internationale (CIJ), le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), ou encore le Bureau de la coordination des affaires humanitaires attaché au Secrétariat des Nations unies (BCAH).
S’il n’apporte pas d’information inédite, le document produit un effet de vérité par la force de la compilation. (...)