
Les combats se sont poursuivis mardi à travers la bande de Gaza : des frappes aériennes israéliennes ont visé l’est et le centre de Rafah, tandis que des bombardements meurtriers ont frappé la ville de Gaza, dans le nord, et le camp palestinien de Bureij, dans le centre du territoire.
Des bombardements aériens et des tirs d’artillerie israéliens ont visé mardi 4 juin la bande de Gaza du nord au sud, des puissances occidentales et arabes exhortant Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à accepter le dernier plan de cessez-le-feu.
Les exigences contradictoires des deux camps semblent cependant vouer à l’échec ce plan présenté vendredi par le président américain, Joe Biden, après bientôt huit mois de guerre.
Près d’un mois après le début d’une offensive terrestre sur Rafah, une ville frontalière avec l’Égypte dans le sud du territoire palestinien assiégé, présentée par Israël comme l’étape finale de sa guerre contre le Hamas, les combats se poursuivent à travers la bande de Gaza. (...)
L’armée israélienne a dit mardi soir qu’elle attaquait, avec des avions et des forces terrestres, des "cibles terroristes" dans le secteur d’al-Bureij.
"Plus que catastrophique"
Le plan présenté par Joe Biden, proposé selon lui par Israël, prévoit un cessez-le-feu de six semaines accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages, notamment des femmes et des malades, et de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Ce plan vise à établir un cessez-le-feu "permanent" dans une phase ultérieure, à condition que le Hamas "respecte ses engagements", selon Joe Biden. (...)
Le président français Emmanuel Macron a appelé mardi le Hamas à accepter la proposition de Joe Biden, selon l’Élysée.
Le Qatar, un des pays médiateurs, a dit mardi attendre "une position claire" d’Israël, qui a semblé prendre ses distances avec ce plan. Il a aussi souligné que le Hamas n’y avait pas répondu. Une source qatarie a dit en outre que le chef de la CIA William Burns retournait à Doha pour "continuer à œuvrer avec les médiateurs à conclure un accord" de cessez-le-feu.
Mardi soir, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé que le cabinet de guerre était réuni, sans donner plus de détails.
Dénonçant une situation à Gaza "plus que catastrophique", le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Volker Türk a dit soutenir ce plan de cessez-le-feu, comme la veille les pays du G7. Ce plan "conduirait à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages, à une augmentation importante et sur la durée de l’aide humanitaire distribuée à Gaza (...) en assurant les intérêts sécuritaires d’Israël et la sécurité des civils gazaouis", selon un communiqué du G7.
Sous une très forte pression de son opinion publique et de ses alliés d’extrême droite, Benjamin Netanyahu a réaffirmé, après l’annonce du plan, son intention de "détruire" le Hamas et d’obtenir la libération de "tous les otages" enlevés le 7 octobre, avant un cessez-le-feu. (...)
"J’exhorte toutes les parties à aboutir immédiatement à un accord pour parvenir à un cessez-le-feu et libérer les otages (...) tout retard coûte chaque jour des vies", a déclaré mardi l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland. (...)