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RFI
Iran : les femmes victimes des violences domestiques et de la loi
#Iran #femmes #charia #patriarcat #feminicides
Article mis en ligne le 10 mars 2025
dernière modification le 7 mars 2025

Les organisations des droits humains alertent sur une recrudescence des féminicides en Iran. Face à des lois qui répriment les femmes et à la violence d’État, la société iranienne tente de combattre le silence autour des « crimes d’honneur ». « Il existe des féminicides et des violences sexistes et sexuelles partout dans le monde, mais la particularité en Iran, c’est que les lois sacralisent ces violences », affirme une sociologue.

Une Iranienne tuée tous les deux jours. C’est le triste chiffre qui ressort d’une étude menée par RFE/RL’s Radio Farda. Cent trente-trois femmes auraient ainsi été tuées par leur mari, père ou frère durant les dix premiers mois de l’année 2024. L’organisation des droits humains Hengaw compte dix-huit cas de féminicides rien qu’en janvier 2025, dont seize commis par des hommes de leur famille.

Des crimes dits « d’honneur » qui sont de plus en plus visibles, car publiquement dénoncés sur les réseaux sociaux. Ces derniers ont « ont cassé la censure de l’État, permettant aux activistes et à la société civile de documenter les cas de féminicides, et ce malgré les lourdes restrictions imposées aux médias traditionnels », estime Soraya Fallah, chercheuse, militante et défenseuse des droits des femmes. Et d’ajouter : « Cela rend plus difficile d’ignorer ces crimes ».

Mais malgré cette plus grande visibilité, les chercheurs constatent une augmentation des cas de féminicides. « La combinaison d’une répression accrue, d’une réaction patriarcale et de l’impunité a probablement conduit à davantage de féminicides », explique Soraya Fallah.

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Entrave

Les autorités iraniennes ont également fermé plusieurs organisations et associations venant en aide aux femmes et enfants victimes d’abus et de violence, comme le refuge Mehr-e Chams Afarid dans la province d’Azerbaïdjan en avril 2024. (...)