
Le maire de Cannes avait jugé dans « Nice-matin » que la vigilance rouge émise par Météo France jeudi dans les Alpes-Maritimes n’avait pas lieu d’être.
Le président de l’Association des maires de France avait reproché à Météo France d’avoir placé le département des Alpes-Maritimes en vigilance rouge jeudi alors qu’il n’était « tombé que 23 mm d’eau en dix heures. » Tandis que le 23 septembre, poursuivait David Lisnard, « alors que nous étions en alerte jaune, plus de 50 mm s’abattaient en moins de 25 minutes sur la place de la République et inondaient le quartier. Il y a comme une confusion chromatique ».
Météo France utilisée comme « bouc émissaire »
Les critiques négatives de David Lisnard ont suscité l’ire des scientifiques, dont le climatologue Christophe Cassou, qui a apporté dimanche sur X « tout [s]on soutien aux collègues de Meteo France ». Le directeur de recherche au CNRS a laissé transparaître sa colère dans son poste, imaginant un semainier inspiré des reproches entendus chez les politiques : « lundi : Le GIEC exagère. Mardi : On est sous l’eau. Mercredi : Trop de postes à Météo France. Jeudi : Scandale, ils n’ont pas prévu. » (...)
Sous la publication de Christophe Cassou, d’autres experts et scientifiques se sont offusqués des propos de David Lisnard. À l’instar du météorologue Stéven Tual, qui a regretté : « Toujours pas de dirigeants politiques à la hauteur des enjeux… Nous sommes en 2024 et la communication prime plus que jamais sur l’action ! ». Le prévisionniste Florentin Cayrouse est également de cet avis, il estime qu’« on a un vrai problème de la gestion des risques en France avec des politiques déconnectés de la réalité ».
Les crues inédites dans le Centre-Est jeudi ont toutefois permis de fait réagir la ministre de la Transition écologique et de l’Énergie. Agnès Pannier-Runacher a en effet mis dans la balance sa démission du gouvernement si elle n’obtenait pas l’argent nécessaire à une politique d’adaptation et d’atténuation du changement climatique. (...)