
Dans un communiqué, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a souligné la nécessité d’« enquêtes indépendantes, efficaces et transparentes » dans le « climat d’impunité qui prévaut ».
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a réclamé mardi une enquête internationale sur les fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux dans la bande de Gaza et s’est dit « horrifié » par la destruction de l’hôpital al-Chifa à Gaza et du Complexe médical Nasser de Khan Younès.
Dans un communiqué, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a souligné la nécessité d’« enquêtes indépendantes, efficaces et transparentes » dans le « climat d’impunité qui prévaut ». (...)
« Les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit humanitaire international », a-t-il indiqué.
« Et tuer intentionnellement des civils, des détenus et d’autres personnes considérées +hors de combat+ est un crime de guerre », a-t-il ajouté.
Lundi, la défense civile de la bande de Gaza a affirmé avoir exhumé en trois jours environ 200 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès.
Quant à l’hôpital d’al-Chifa, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu’il avait été réduit à une « coquille vide » jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui. (...)
Selon Israël, le mouvement islamique palestinien a utilisé les hôpitaux afin de mener des attaques, cacher des tunnels et des armes. Le Hamas a démenti ces accusations.
Selon des responsables à Gaza, 283 corps ont été retrouvés à l’hôpital Nasser, un chiffre que le Haut-Commissariat de l’ONU tente de vérifier.
« Les victimes auraient été enterrées profondément dans le sol et recouvertes de déchets », a déclaré lors d’un point de presse une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, ajoutant que des personnes âgées, des femmes et des blessés figuraient parmi les morts. D’autres auraient été « retrouvés les mains liées et sans vêtement ».
Elle a par ailleurs indiqué que le chiffre avancé par l’armée israélienne de quelque 200 personnes tuées lors du dernier assaut contre l’hôpital al-Chifa, entre le 18 mars et début avril, pouvait être « sous-estimé ». (...)