Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
France24/AFP
Guerre en Ukraine : plus de 30 morts dans une frappe russe à Soumy
#guerreenUkraine
Article mis en ligne le 14 avril 2025

Au moins 34 personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées, dimanche, par un tir de missile russe sur Soumy, selon les autorités locales. Les États-Unis, les Européens et les Nations unies ont fermement condamné le bombardement.

C’est l’une des attaques les plus meurtrières depuis le début du conflit. Une frappe de missiles russe dans le centre-ville de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, a fait, dimanche 13 avril, au moins 34 morts et plus d’une centaine de blessés, ont annoncé les services de secours ukrainiens.

"La Russie a frappé le centre-ville avec des missiles balistiques. Juste au moment où il y avait beaucoup de gens dans la rue", ont indiqué ces services sur les réseaux sociaux.

Selon cette source, le dernier bilan fait état d’au moins 34 morts, dont deux enfants, et de 117 blessés, dont 15 enfants.

"Un bus a été détruit et d’après mes informations les passagers ont été tués" dans la frappe, précise notre correspondant en Ukraine, Gulliver Cragg. Les autorités locales ont publié des images de corps étendus dans la rue, de personnes courant se mettre à l’abri, de voitures en flammes et de blessés à terre.

L’attaque a eu lieu "un jour où les gens vont à l’église : le dimanche des Rameaux... Seuls des salauds peuvent faire cela", avait peu auparavant lancé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, faisant état de plusieurs "dizaines de morts et de blessés". (...)

Condamnations internationales

L’attaque sur Soumy constitue "un rappel brutal" de l’impératif de négocier pour mettre fin à "cette terrible guerre", a estimé la Maison Blanche, par la voix du porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Brian Hughes. (...)

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit "profondément alarmé" et "sous le choc", rapporte son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans un communiqué. Cette attaque "est la continuation d’agressions similaires contre les villes ukrainiennes au cours des dernières semaines, avec pour résultat des victimes civiles et des destructions à grande échelle".

Aucune inflexion côté russe

La Russie a attaqué l’Ukraine sans relâche ces dernières semaines en dépit de la pression de Donald Trump pour que le conflit prenne fin. (...)

"Parler n’a jamais arrêté les missiles balistiques et les bombes", a commenté Volodymyr Zelensky. (...)

La crainte d’une offensive

La ville frontalière de Soumy subit des attaques répétées ces dernières semaines de la part des forces russes, depuis que Moscou a repoussé une grande partie des troupes ukrainiennes de la région russe de Koursk.

L’administration militaire régionale a de son côté précisé que deux missiles balistiques avaient été tirés sur le centre de la ville.

Soumy se trouve à quelque 50 kilomètres de la frontière avec la Russie et Kiev avertit depuis plusieurs semaines que Moscou pourrait y lancer une offensive.

La Russie avait revendiqué, jeudi, la prise d’un village dans la région frontalière de Soumy, ce qui constituerait une rare avancée dans cette zone du nord-est de l’Ukraine dont ses troupes avaient dû se retirer au printemps 2022.

Lire aussi :

 (Le Parisien)
Guerre en Ukraine : ce que l’on sait de la frappe russe sur Soumy qui a fait des « dizaines de morts et de blessés »

(...) Il s’agit de la frappe la plus meurtrière depuis des mois en Ukraine et notamment la reprise de contact entre Washington et Moscou initiée mi-février par le président américain Donald Trump.

Sur Telegram, le chef des renseignements militaires ukrainiens, Kyrylo Boudanov, a affirmé que la Russie avait utilisé « deux missiles balistiques Iskander-M/KN-23 ». Il a accusé les 112e et 448e brigades russes de missiles d’avoir mené cette frappe. (...)

Les autorités locales, qui ont décrété trois jours de deuil, ont publié des images de corps étendus dans la rue, de personnes courant se mettre à l’abri, de voitures en flammes et de blessés à terre. Une témoin interrogée par un correspondant de l’AFP a affirmé qu’une frappe avait touché la zone où se trouve une école d’économie, dans le centre de Soumy. « Il y a beaucoup de cadavres (…) C’est juste la folie », a déclaré une femme témoin. Sur Facebook, un établissement scolaire local a rapporté la mort d’un de ses élèves de sixième et de ses parents.

Les gens ont été blessés « en plein milieu de la rue, dans des voitures, les transports en commun, les maisons », décrivent les services d’urgence. Des photos prises par les services d’urgences et relayées par l’AFP montrent plusieurs véhicules, dont un bus, calcinés. Des corps de victimes sont recouverts d’une couverture de survie et évacués par les secours.

L’attaque a fait « des dizaines de civils morts et blessés » a réagi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur les réseaux sociaux. « Et cela, un jour où les gens vont à l’église : le dimanche des Rameaux… Seuls des salauds peuvent faire cela », a-t-il commenté. Le dimanche des Rameaux, une date importante dans le calendrier chrétien qui précède celui de Pâques et marque l’entrée dans la Semaine sainte.

L’appel de Zelensky à ses alliés (...)

Volodymyr Zelensky a de nouveau appelé à « faire pression » sur la Russie pour « arrêter la guerre », après avoir accusé Moscou de vouloir « prolonger » le conflit. Sur son compte Telegram, il a rappelé que Vladimir Poutine avait « ignoré la proposition américaine d’un cessez-le-feu total et inconditionnel ». (...)

Les tractations diplomatiques, encadrées par les États-Unis, se prolongent sans concession russe. Washington avait proposé en mars un cessez-le-feu de 30 jours, accepté par Kiev. Donald Trump n’a pu obtenir de Moscou qu’un accord pour une trêve en mer Noire et un moratoire très flou concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques, que les deux parties s’accusent de violer.

Vendredi, à l’issue d’une troisième rencontre entre Vladimir Poutine et l’émissaire américain Steve Witkoff, Donald Trump a réclamé que Moscou « se bouge » pour trouver une issue au conflit. (...)