
Dans quelques jours les États européens voteront à nouveau POUR ou CONTRE la réautorisation du très conversé glyphosate. Et à Vakita, on va vous raconter l’histoire complètement folle d’un rapport commandé par le gouvernement français sur la dangerosité du glyphosate. Rapport qui a disparu dans des conditions plus qu’étrange...
Ce rapport, c’est l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, qui l’a réalisé. Et c’est aujourd’hui l’un des secrets les mieux gardés de cette autorité. Pour en parler, on a interrogé l’un des plus fins connaisseurs de ce dossier. Stéphane Foucart, journaliste du Monde, qui suit le dossier du glyphosate depuis des années."Ce rapport n’a été ni endossé, ni rejeté, il a simplement disparu. C’est la première fois que l’Anses ne va pas au terme de l’exercice sans aucun écrit, sans aucune délibération, sans aucune justification à l’abandon de l’expertise", nous explique-t-il.
Nous avons également enquêté et retrouvé les chercheurs qui ont participé à ce rapport fantôme. L’un dentre-eux, Bernard Salles, professeur émérite de toxicologie, révèle pour la première fois dans un média que ses conclusions penchaient bien pour un effet toxique du glyphosate pour la santé humaine...
Mais ce n’est pas tout. Nous avons aussi découvert qu’un autre rapport sur l’herbicide commandé encore une fois par le gouvernement à l’Anses a cette fois été enterré pour des soupçons de favoritisme. Pour Catherine Dargemont, directrice de recherche au CNRS et autrice d’un rapport sur la crédibilité de l’expertise scientifique, ce dossier du glyphosate aura été "un fiasco complet" pour l’autorité de santé. Pour Vakita, elle a aussi accepté de revenir sur cette affaire. (...)