
L’ancien Premier ministre français voit dans l’action d’Israël à Gaza "la marque d’une épuration ethnique, d’un nettoyage territorial".
"L’objectif politique de Benjamin Nétanyahou et de son gouvernement, c’est la déportation de la population de Gaza", affirme l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, sur franceinfo mardi 20 mai, au lendemain de l’annonce du Premier ministre israélien sur la prise de contrôle de l’enclave palestinienne par Israël. "Nous sommes devant un plan israélien. Après la réoccupation de Gaza, la deuxième étape sera la déportation", a ajouté l’ancien Premier ministre de 2005 à 2007. "Ce qui est la marque d’une épuration ethnique, d’un nettoyage territorial", a-t-il souligné. (...)
Pour Dominique de Villepin, "nous ne pouvons pas laisser cette politique du fait accompli se produire". "Les Européens le savent parfaitement et ils sont là avec des sabres de bois", a-t-il fustigé, sommant les Européens à mettre en place trois actions concrètes. Premièrement, "suspendre immédiatement l’accord européen avec Israël. L’essentiel du commerce d’Israël se fait avec l’Europe. Deuxièmement, embargo sur les armes de tous les pays européens. Troisièmement, déferrement de l’ensemble du gouvernement israélien et des principales autorités militaires israéliennes devant la Cour pénale internationale (...) en écrivant collectivement à la Cour", a-t-il proposé. "Si vous voulez arrêter ce qui est en cours aujourd’hui, il faut marquer vis-à-vis d’Israël qu’il y aura un avant et un après", a-t-il appuyé. Pour l’ancien diplomate, "l’isolement" de l’Etat hébreu doit être "doublé d’un isolement économique et d’un isolement stratégique". (...)
Pour Dominique de Villepin, "nous ne pouvons pas laisser cette politique du fait accompli se produire". "Les Européens le savent parfaitement et ils sont là avec des sabres de bois", a-t-il fustigé, sommant les Européens à mettre en place trois actions concrètes. Premièrement, "suspendre immédiatement l’accord européen avec Israël. L’essentiel du commerce d’Israël se fait avec l’Europe. Deuxièmement, embargo sur les armes de tous les pays européens. Troisièmement, déferrement de l’ensemble du gouvernement israélien et des principales autorités militaires israéliennes devant la Cour pénale internationale (...) en écrivant collectivement à la Cour", a-t-il proposé. "Si vous voulez arrêter ce qui est en cours aujourd’hui, il faut marquer vis-à-vis d’Israël qu’il y aura un avant et un après", a-t-il appuyé. Pour l’ancien diplomate, "l’isolement" de l’Etat hébreu doit être "doublé d’un isolement économique et d’un isolement stratégique". (...)
"On a une communauté internationale qui ne réagit pas à la hauteur de ce qui se produit, les peuples du monde ne peuvent pas l’accepter. Le président doit décider d’arrêter de mettre fin à cette honte", a poursuivi Dominique de Villepin, qui a fustigé l’action d’Emmanuel Macron. Le président français et les Premiers ministres britannique et canadien Keir Starmer et Mark Carney ont prévenu dans un communiqué commun qu’ils ne resteront "pas les bras croisés" face aux "actions scandaleuses", mais sans pour autant proposer des sanctions claires à l’encontre du gouvernement Nétanyahou. (...)
"Nous avons connu dans notre histoire des choses inacceptables et nous ne nous sommes pas toujours dressés face à cette situation inacceptable, là ça se fait devant nous, devant les télévisions du monde entier, en direct, et les gouvernements tergiversent, signent des communiqués qui sont insupportables", s’est-il indigné "On ne peut pas attendre que les historiens tranchent dans 20 ans", a-t-il taclé, en référence à la déclaration d’Emmanuel Macron jugeant que "ce n’est pas à un président de la République de dire ’ceci est un génocide’, mais aux historiens".