Beaucoup le redoutaient, Israël les a informées mardi soir 30 décembre un jour avant la date limite : 37 organisations internationales humanitaires ne seront plus enregistrées dans le pays à partir du 1ᵉʳ janvier 2026. Ce sont les conséquences d’une décision israélienne d’il y a quelques mois, lorsque le gouvernement a décidé de revoir le cadre juridique qui encadrait ces ONG pour écarter celles jugées « hostiles » ou « sympathisantes du terrorisme ». Dans cette liste, on retrouve des ONG internationales parmi les plus importantes qui interviennent sur place depuis longtemps et qui ont dénoncé le « génocide » à Gaza.
Médecins sans Frontières, Handicap International, Oxfam, Médecins du Monde, Première Urgence… En tout, 37 organisations internationales humanitaires ont reçu une lettre du gouvernement israélien ce mardi 30 décembre les informant que leur enregistrement en Israël pourrait être radié à partir du 1ᵉʳ janvier 2026.
Concrètement, dans un délai de 60 jours, ces organisations n’auront plus le droit d’avoir du personnel international à Gaza ni d’y faire entrer de l’aide - même si cette aide est déjà bloquée par Israël depuis mars - leurs bureaux à Jérusalem devront fermer.
Parmi les ONG concernées, cette décision n’est pas vraiment une surprise. (...)
« Cela nous empêcherait de fait d’opérer à Gaza où, aujourd’hui, un lit d’hôpital sur cinq et un accouchement sur trois dépendent de notre appui. Si Médecins sans frontières était empêchée d’intervenir à Gaza, des centaines de milliers de personnes seraient privées de soins médicaux ».
Les ONG y voient surtout une instrumentalisation de l’assistance humanitaire à des fins politiques et un durcissement drastique de leurs conditions de travail.