
Maîtrise de la langue française à l’écrit et à l’oral, examen civique, "exemplarité du parcours" du demandeur, "insertion professionnelle" sur cinq ans... Le ministre français de l’Intérieur a envoyé aux préfets une nouvelle circulaire qui vise à restreindre l’accès à la nationalité française pour les étrangers. "J’assume de durcir les critères (…) et j’assume de dire que c’est une circulaire d’assimilation", a déclaré Bruno Retailleau.
"La jurisprudence établit la naturalisation non comme un droit, mais comme une décision souveraine du gouvernement", estime le ministre français de l’Intérieur. C’est en partant de ce principe que Bruno Retailleau a publié une nouvelle circulaire afin de restreindre l’accès à la nationalité française pour les étrangers.
"J’assume de durcir les critères (…) et j’assume de dire que c’est une circulaire d’assimilation", a déclaré Bruno Retailleau lors d’une conférence de presse, lundi 5 mai à Créteil, au sein de la préfecture du Val-de-Marne. "Devenir Français, ça doit se mériter et on doit être très très exigeant", a-t-il ajouté. "Nous faisons reposer la nationalité française et la citoyenneté française, non pas seulement sur l’ascendance, mais d’abord sur un sentiment d’appartenance".
Le texte de cinq pages a été diffusé à l’ensemble des préfets par le ministre, tenant d’une ligne dure sur l’immigration et par ailleurs candidat à la présidence du parti de droite Les Républicains (LR). Une première sélection pour l’obtention de la nationalité est opérée par les préfectures : si le dossier de naturalisation est jugé favorable par ces services, il est ensuite transmis au ministère de l’Intérieur qui prend la décision finale. Un dossier jugé défavorable, lui, n’est pas envoyé place Beauvau.
"Exemplarité du parcours du demandeur" (...)
Le ministre liste également les éléments d’appréciation démontrant "l’exemplarité du parcours du demandeur". Ainsi, Bruno Retailleau demande que les préfets privilégient "une décision de rejet" à toute personne condamnée à une peine égale ou supérieure à six mois de prison.