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France24/AFP
Fin du transit du gaz russe à l’Europe via l’Ukraine
#guerreenUkraine #gazprom #Europe
Article mis en ligne le 1er janvier 2025

L’annonce par Kiev de la fin du transit du gaz russe sur son territoire sème le trouble en Europe de l’Est. La Slovaquie menace l’Ukraine de représailles, mais c’est en Moldavie que la situation est la plus critique : cette ex-république soviétique a déclaré l’état d’urgence après l’échec des négociations avec Gazprom.

Aucune livraison n’est prévue mercredi 1er janvier, selon des données publiées mardi par l’opérateur ukrainien GTSOU, actant l’expiration d’un contrat établi en 2019 entre la compagnie Naftogaz et le géant russe Gazprom. (...)

Une manne que le président Volodymyr Zelensky veut tarir en cessant d’acheminer le gaz en provenance de Russie. (...)

C’est en Moldavie que la situation est la plus critique : cette ex-république soviétique a déclaré l’état d’urgence après l’échec des négociations avec Gazprom, qui invoque un différend financier et refuse d’envisager d’autres routes à ce stade.

Dans la capitale Chisinau, où la plupart des illuminations de Noël vont être éteintes, des habitants confient leur "peur". (...)

Le groupe russe a déjà arrêté une grande partie de ses livraisons après le début de la guerre en Ukraine et n’alimentait plus jusqu’ici que la région séparatiste prorusse de Transdnistrie. Mais sa centrale thermique permet toujours de fournir 70% de l’électricité consommée par tout le pays, l’un des plus pauvres d’Europe.

"Le Kremlin a une nouvelle fois recours au chantage énergétique afin d’influer sur les élections législatives de 2025 et de fragiliser notre trajectoire européenne", a réagi la présidente Maia Sandu, réélue en novembre après un scrutin assombri par des accusations d’ingérences russes.

Aux habitants de Transdnistrie, qui vont se retrouver sans chauffage en plein hiver, elle a proposé "une aide humanitaire" mais les autorités locales ont refusé, espérant une résolution rapide du conflit.

Selon Alexandru Flenchea, un ex-responsable gouvernemental spécialiste de cette région, "la Transdnistrie n’est rien d’autre qu’un dommage collatéral" dans la stratégie de déstabilisation mise en oeuvre par la Russie (...)

Le gouvernement moldave a annoncé des mesures drastiques pour réduire la consommation d’électricité, notamment en limitant les éclairages des bâtiments publics ou encore l’usage des ascenseurs, et a l’intention d’acheter l’électricité manquante auprès de la Roumanie voisine. (...)

L’Union européenne se montre elle sereine, alors que les quelque 14 milliards de m3 transitant annuellement via l’Ukraine représentent seulement 5% de ses importations totales de gaz. (...)

Après la décision en décembre de l’Autriche de résilier son contrat de long terme avec Gazprom, seule la Slovaquie est affectée. (...)

En guise de représailles, le Premier ministre slovaque a menacé d’interrompre l’approvisionnement en électricité dont le pays en guerre a besoin face aux bombardements de ses infrastructures énergétiques.

La Hongrie voisine, elle aussi restée proche du Kremlin, reçoit l’essentiel de ses importations de gaz russe via TurkStream et la décision de Kiev ne la touchera que marginalement.