
La maison mère de Google, Alphabet, vient de mettre fin à ses objectifs de diversité dans le recrutement, et rejoint ainsi Disney, McDonald’s, Ford ou encore Meta. Comme ces entreprises dont la liste ne cesse de grandir, elle s’aligne sur le décret du 47e président américain, qui a rendu illégal les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) dans les institutions fédérales.
Jusqu’à présent, Alphabet affichait sa volonté de constituer une main-d’œuvre représentative de ses utilisateurs. Cette ambition figurait d’ailleurs dans son rapport annuel aux investisseurs, dans lequel l’entreprise soulignait son engagement en faveur de la diversité. Mais dans l’édition 2024, publiée ce mercredi, cette mention a disparu.
L’entreprise reste attachée à « l’égalité des chances »
Interrogé sur cette modification, Google a confirmé l’abandon d’objectifs précis en matière de diversité. Un porte-parole a toutefois assuré que l’entreprise restait attachée à un environnement de travail garantissant l’égalité des chances. (...)
Malgré ce revirement, les chiffres internes d’Alphabet montrent une progression de la diversité au sein de ses effectifs. (...)
La diversité en entreprise : un sujet hautement politique
Les initiatives « DEI », largement adoptées ces dernières décennies par les entreprises américaines, trouvent leur origine dans le mouvement des droits civiques des années 1960. Elles visent à promouvoir l’égalité des chances en tenant compte, lors du recrutement et des promotions, de critères comme l’origine ethnique, le genre, le handicap, l’orientation sexuelle ou encore l’expérience militaire.
Ces politiques sont cependant de plus en plus contestées aux États-Unis, et ce, notamment dans les milieux conservateurs. (...)
Mais toutes les entreprises ne prennent pas la même direction. Apple, par exemple, a récemment rejeté une proposition d’actionnaires visant à mettre fin à ses initiatives DEI.