« Nous avons environ cinq sujets majeurs à aborder, et Gaza sera l’un d’entre eux », a déclaré le président américain Donald Trump, en répétant qu’il devait « y avoir un désarmement du Hamas » – un des points de la deuxième phase du plan.
Donald Trump a d’ailleurs averti que le Hamas paierait « le prix fort » s’il ne se désarmait pas rapidement. « S’ils ne se désarment pas comme ils s’y sont engagés, puisqu’ils ont accepté de le faire, alors ils paieront le prix fort. Et nous ne voulons pas en arriver là [...] Ils doivent se désarmer dans un délai relativement court », a déclaré le président américain depuis sa résidence Mar-a-Lago, en Floride, où il recevait le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Quelques heures plus tôt, le mouvement islamiste palestinien a toutefois réaffirmé qu’il « ne renoncera pas » aux armes « tant que l’occupation perdurera ».
Le président américain a également affirmé n’être « préoccupé par rien de ce que fait Israël ». « Je suis préoccupé par ce que font, ou peut-être ne font pas, d’autres acteurs. Mais, en ce qui concerne Israël, je ne suis pas inquiet : ils ont respecté le plan », a ajouté Donald Trump.
« Nous n’avons jamais eu d’ami comme le président Trump à la Maison Blanche », a apprécié Benyamin Netanyahu, qui s’est entretenu plus tôt dans la journée avec le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et le ministre américain de la Défense Pete Hegseth.
Les États-Unis « élimineront » tout réarmement iranien
Les deux dirigeants ont également évoqué l’Iran, ennemi d’Israël. Les États-Unis « élimineront » tout réarmement iranien, a déclaré Donald Trump, six mois après des frappes américaines et israéliennes contre des sites nucléaires en Iran. (...)
Donald Trump a aussi minimisé les bruits faisant état de tensions avec le Premier ministre israélien. « Il peut être très difficile », mais Israël « n’existerait peut-être pas » sans le leadership dont il a fait preuve après les attaques sans précédent du Hamas du 7-Octobre, a-t-il estimé. (...)
Le président israélien Isaac Herzog a démenti lundi 29 décembre une affirmation de Donald Trump, selon laquelle les deux hommes auraient discuté de la demande de grâce du président américain concernant les accusations de corruption visant le Premier ministre israélien. (...)
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– À Gaza, derniers refuges, les tentes continuent de prendre l’eau
Gaza continue de subir les intempéries hivernales. Des pluies glaciales et des vents violents s’abattent depuis le début du mois sur l’enclave palestinienne. Une nouvelle dépression a déferlé dimanche 28 décembre, aggravant la catastrophe humanitaire sur le territoire détruit presque totalement par les bombardements israéliens.
Sur les images tournées par le journaliste palestinien Bader Tabash à Khan Younès dans le sud de Gaza, les tentes en bord de mer apparaissent dans leur plus grande fragilité, balayées par le vent glacial, inondées par des vagues.
L’ONU dénonce une catastrophe « naturelle » dont les répercussions sont d’origine humaine car les bombardements et le blocus israéliens ont jeté les populations hors de chez elles.
Dans le centre de l’enclave, l’humanitaire Eyad Amawi témoigne : « Pendant que je vous parle, un vent puissant soulève les tentes et ce qui reste d’espoir chez les gens ici. Cet hiver est plus rigoureux que l’an dernier. Parce que les infrastructures, les immeubles résidentiels se sont effondrés. Beaucoup des écoles qui servaient d’abri ont été bombardées durant cette deuxième année du génocide. Voilà pourquoi les gens sont essentiellement sous des tentes ou des bâches pour protéger leur famille, ce qui bien entendu ne suffit pas sous la tempête. Perdre sa tente, c’est perdre tout espoir, même infime, de survie ».
D’après l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, plus de 42 000 tentes ou abris temporaires ont été totalement ou partiellement endommagés, affectant au moins 235 000 personnes entre le 10 et le 17 décembre derniers. 18 personnes, dont quatre enfants, sont décédées.