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Espagne : près de 300 migrants secourus aux Baléares, en trois jours
#Espagne #migrants #immigration #Baleares
Article mis en ligne le 1er décembre 2024
dernière modification le 30 novembre 2024

Entre mercredi 27 et vendredi 29 novembre, 299 personnes, dont deux bébés, ont débarqué sur les îles Baléares. L’augmentation des passages sur cette route cette année alimente la colère des autorités locales, qui se disent "abandonnées" par Madrid.

(...) trois groupes de 8, 17 et 36 passagers, ont été secourus à Ibiza, Formentera et Cabrera. Parmi eux figurent trois enfants en bas âge, dont deux nourrissons.

Ces sauvetages s’ajoutent aux 110 personnes débarquées dans l’archipel pour la seule journée de jeudi 28 novembre. Ces migrants sont arrivés par les îles de Cabrera, Formentera et Majorque. La veille encore, 128 exilés répartis dans six embarcations ont été secourus par les autorités espagnoles. (...)

Depuis le début de l’année, 5 165 migrants sont arrivés aux Baléares, contre 2 278 l’an passé, d’après un décompte de l’agence de presse EFE.

La police "débordée" (...)

L’augmentation des arrivées aux Baléares a fait l’objet d’un débat la semaine dernière au Sénat. "Au cours des sept derniers jours, près de 1 000 migrants ont atteint les côtes des îles Baléares, parmi lesquels des jeunes, des enfants et des femmes enceintes", a déclaré le sénateur de l’archipel Miquel Jerez. "Les administrations locales ont atteint leurs limites, et sont seules et abandonnées", a-t-il ajouté.

En réponse, le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska a assuré devant les parlementaires que cette route migratoire "ne s’était pas consolidée" cette année. D’après lui, les démantèlements de réseaux de passeurs par les autorités espagnoles – en collaboration avec l’Algérie notamment – ont même permis de réduire les traversées potentielles de 40%.
Naufrages réguliers

La grande majorité des migrants qui empruntent cette route migratoire sont algériens. Des Marocains, des Syriens et des Subsahariens embarquent de temps à autre à leurs côtés dans les petits bateaux à moteur utilisés pour cette traversée, dont les points de départ se situent le long de la côte algérienne. (...)

Beaucoup fuient le manque d’opportunités professionnelles. "Ici, même les jeunes avec un diplôme ne trouvent pas de travail, et ils s’ennuient", avait confié à InfoMigrants Kenza, dont le frère originaire de Tizi Ouzou a disparu en mer. "Hamza disait que la vie en Algérie, c’était fatigant. Alors quand il est entré à l’université de sociologie, il a rapidement fait des demandes de visa étudiant. À chaque fois, elles ont été refusées". (...)

on estime aussi que 500 migrants perdent la vie sur cette route chaque année.