Le mouvement islamiste palestinien Hamas est "vivant et le restera" en dépit de la mort de son chef Yahya Sinouar tué lors d’une opération militaire israélienne, a affirmé samedi le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, alors que, sur le terrain, les frappes israéliennes se poursuivent. La Défense civile de la bande de Gaza a ainsi annoncé la mort de 33 personnes dans une frappe sur le camp de réfugiés de Jabalia. Suivez en direct l’évolution de la situation au Proche-Orient.
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi la mort de 33 personnes dans une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord du petit territoire palestinien en guerre.
"Le nombre des victimes [...] s’élève à 33 morts et des dizaines de blessés", a indiqué Mahmoud Bassal, porte-parole de cet organisme dépendant du mouvement islamiste palestinien Hamas, après qu’une source médicale à l’hôpital Al-Awda eut indiqué à l’AFP que son établissement avait reçu "22 morts et 70 blessés" à la suite de cette frappe ayant touché la zone de Tal az-Zaatar du camp de réfugiés palestiniens. (...)
Le chef du Hamas a été tué d’une balle dans la tête, selon le New York Times
Le chef du Hamas Yahya Sinouar, dont la mort dans la bande de Gaza a été annoncée jeudi par Israël, a été tué d’une balle dans la tête, affirme le New York Times qui a interrogé le médecin légiste en chef de l’autopsie en Israël.
Mais plusieurs zones d’ombres demeurent, selon le quotidien américain, notamment sur le moment précis où le coup de feu mortel a été tiré, sur l’arme qui a été utilisée et sur qui a tiré. (...)
L’essentiel de la veille :
Le Hezbollah libanais a annoncé avoir envoyé des "drones explosifs" sur une base militaire israélienne dans le centre du pays, près de la ville de Hadera.
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, est en déplacement à Beyrouth, où elle a rencontré son homologue libanais Najib Mikati. Lors d’un discours, elle a qualifié "d’inacceptable" que les Casques bleus de la Finul soient visés par des tirs du Hezbollah ou d’Israël.
Israël continue à mener des frappes sur la bande de Gaza après avoir réaffirmé son objectif d’écraser le Hamas et porté un coup sévère au mouvement islamiste palestinien en tuant son chef, Yahya Sinouar. (...)
Lire aussi :
Yahya Sinouar éliminé à Gaza, quelles conséquences pour la région et le monde ?
Pour Israël, il était l’homme à abattre. Yahya Sinouar, chef du Hamas et cerveau des attaques du 7 octobre contre l’État hébreu, a été tué dans le sud de Gaza lors d’une opération israélienne menée mercredi. Ce coup porté au mouvement islamiste ouvre-t-il la voie à un cessez-le-feu ? Rien n’est moins sûr. (...)
l’élimination de l’ennemi numéro 1 d’Israël, annoncée jeudi 17 octobre par l’État hébreu, ne va certainement pas mettre un coup d’arrêt au conflit qui a causé la mort de plus de 42 000 Palestiniens dans la bande de Gaza, selon le dernier bilan établi par le ministère de la Santé du Hamas et considéré comme fiable par l’ONU et certaines organisations internationales.
En effet, les déclarations des principaux belligérants ne laissent en rien présager ce coup d’arrêt, au grand dam de la communauté internationale qui plaide pour un cessez-le-feu. (...)
"Entre complicité et inaction de la communauté internationale, je n’ai pas l’impression qu’il va y avoir une grande pression américaine. Et Benjamin Netanyahu l’a compris dès le début", estime Ziad Majed qui considère que le Premier ministre israélien profite "d’une administration faible, d’un moment d’hésitation électorale" pour "prolonger encore ses guerres jusqu’à l’élection américaine, en espérant que Donald Trump soit élu". Pour le chercheur, cette incapacité de la communauté internationale à se mobiliser "pour mettre fin à cette catastrophe, qui dure maintenant depuis plus d’un an, aura des conséquences, parce que de plus en plus, des centaines de millions de gens à travers le monde et des dizaines de millions dans la région du Moyen-Orient considèrent que les Américains, les Allemands et la majorité des Occidentaux sont complices des guerres qui se déroulent, qu’ils les couvrent directement ou indirectement, ou du moins ne sont pas concernés par les droits humains, par le droit international". (...)