
Riyad écarte toute normalisation avec Israël sans la création d’un État palestinien, a indiqué mercredi la diplomatie saoudienne, peu après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit penser qu’un accord entre les deux pays allait "se faire". Plus tôt, le président américain Donald Trump avait annoncé qu’il souhaitait "prendre le contrôle de Gaza". Suivez notre direct sur la situation au Proche-Orient.
Résumé
- Donald Trump a annoncé souhaiter "prendre le contrôle" de la bande de Gaza lors d’une conférence de presse mercredi, après sa rencontre avec Benjamin Netanyahu.
- Le sort des deux millions de Gazaouis est aujourd’hui incertain : Donald Trump parle de faire de l’enclave palestinienne la "Riviera du Moyen-Orient", tout en évoquant de possibles déplacements vers d’autres pays arabes.
- Le Premier ministre israélien a quant à lui estimé qu’une normalisation allait "se faire" avec l’Arabie saoudite
- Riyad a réagi en indiquant qu’aucun accord ne serait signé sans création d’un État palestinien
(...) "L’Arabie saoudite poursuivra sans répit ses efforts pour l’établissement d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale et n’établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela", a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères sur X. (...)
Les États-Unis vont "prendre le contrôle de la bande de Gaza", selon Donald Trump (...)
En déplacement à Washington, Benjamin Netanyahu, a été reçu par le président Donald Trump, pour discuter de la trêve. Le président américain a annoncé que les États-Unis prendront "le contrôle de la bande de Gaza". Les négociations entre Israël et le Hamas sur la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu ont commencé, selon le mouvement islamiste palestinien. (...)
Gaza en "Riviera du Moyen-Orient", sans les Gazaouis
"J’imagine les peuples du monde y vivre. Je pense que vous en ferez un lieu international. Beaucoup de gens y vivront. Ils ont essayé autre chose, et cela ne fonctionne pas... Cela pourrait être la Riviera du Moyen-Orient", lance le président Donald Trump.
Le président Trump a proposé que tous les Palestiniens qui s’y trouvent — environ deux millions de personnes — partent, évoquant une relocalisation permanente vers un ou plusieurs sites financés par des "pays d’intérêt au cœur humanitaire".
"Je ne pense pas qu’ils devraient retourner à Gaza. Je pense que Gaza a été très malchanceuse pour eux : Gaza n’est pas un endroit où ils devraient vivre", a-t-il ajouté. (...)
"J’adore Israël et je vais me rendre là-bas, et je vais me rendre à Gaza et en Arabie saoudite et dans plein d’autres endroits partout au Moyen-Orient". (...)
Le plan de Trump pour Gaza pourrait "changer l’Histoire", estime Benjamin Netanyahu (...)
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a salué mardi le soutien indéfectible de Donald Trump à Israël, après que le président américain a annoncé sa volonté de voir les États-Unis "prendre le contrôle de la bande de Gaza", en saluant la capacité du milliardaire républicain à "penser de manière différente". (...)
Donald Trump assure que les discussions avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont été "fantastiques". Il a décrit la relation entre les États-Unis et Israël de "géniale" ("great" en anglais) (...)
Donald Trump annonce que les États-Unis vont "prendre le contrôle de la bande de Gaza"
"La seule raison pour laquelle les Palestiniens veulent revenir dans la bande de Gaza, c’est qu’ils n’ont pas d’autres choix", assure le président américain Donald Trump, en annonçant que les États-Unis prendraient "le contrôle de la bande de Gaza".
"Les États-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec. Nous la posséderons et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes", a déclaré le président américain, ajoutant que les États-Unis allaient "aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits", afin de développer économiquement le territoire.
Il a précisé qu’il voyait une prise de contrôle "à long terme" de Gaza.
Donald Trump a par ailleurs précisé que d’autres pays devraient joindre les accords d’Abraham. (...)
"Les horreurs du 7-Octobre n’auraient pas eu lieu si j’avais été président", lance le président américain Donald Trump (...)
Lire aussi :
– Donald Trump veut "prendre le contrôle" de la bande de Gaza dévastée
Une annonce choc, que personne n’attendait. Donald Trump a assuré mardi 5 février disant vouloir prendre "le contrôle" de la bande de Gaza dévastée par la guerre, une proposition qui pourrait "changer l’Histoire" selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le président américain a également répété que les habitants de Gaza pourraient aller vivre en Jordanie ou en Égypte, malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.
"Les États-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec", a déclaré le président américain lors d’une conférence de presse au côté de Benjamin Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d’un "chantier de démolition".
"Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes", a-t-il ajouté, en soulignant que les États-Unis allaient "aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits", afin de développer économiquement le territoire palestinien.
Il ne s’est pas épanché sur la manière dont il comptait le faire, parlant d’un projet "à long terme", mais il a dit avoir parlé à d’autres pays dans la région qui ont "adoré" l’idée. "Ce n’est pas une décision prise à la légère", a-t-il dit, répétant son voeu de faire de Gaza la "Côte d’Azur du Moyen-Orient". (...)
Le président américain a suscité récemment une vague d’indignation internationale en proposant de faire "tout simplement le ménage" dans la bande de Gaza et de transférer ses habitants dans des lieux "plus sûrs" comme l’Égypte ou la Jordanie, hostiles à l’idée.
Mais le président américain fait monter la pression et assure qu’il obtiendra gain de cause. Donald Trump doit recevoir dans la semaine le roi de Jordanie Abdallah II et s’est déjà entretenu au téléphone avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi
Un dirigeant du Hamas, Sami Abu Zuhri, a fustigé les déclarations de Donald Trump sur le déplacement des Palestiniens, estimant qu’elles étaient une "recette pour créer le chaos" au Proche-Orient. L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a lui appelé les dirigeants du monde à "respecter les souhaits du peuple palestinien" à vivre à Gaza (...)
Dans la bande de Gaza, de nombreux Palestiniens déplacés par la guerre ont profité de la trêve pour retrouver leur terre, déterminés à reconstruire. Plus d’un demi-million d’entre eux ont déjà regagné le nord du territoire, particulièrement détruit par les combats.
"Trump et Netanyahu doivent comprendre la réalité du peuple palestinien. C’est un peuple profondément enraciné dans sa terre, nous ne la quitterons pas", a affirmé Hatem Azzam, un habitant de Rafah, dans le sud de Gaza.
Benjamin Netanyahu est le premier dirigeant étranger invité à la Maison Blanche depuis le retour au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier, symbole de l’alliance indéfectible entre Israël et les États-Unis.
Une "pression maximale" sur l’Iran
Les deux dirigeants ont juré aussi de tout faire afin que l’Iran n’obtienne jamais l’arme nucléaire, le président américain affichant son intention d’exercer une "pression maximale" sur Téhéran. (...)