Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
France24/AFP
Emmanuel Macron veut "mobiliser" plus de jeunes volontaires "en renfort des armées"
#Macron #armees
Article mis en ligne le 22 janvier 2025

Lors de ses traditionnels vœux aux armées, prononcés lundi, le président Emmanuel Macron a insisté sur "l’accumulation des menaces", qui oblige la France à s’adapter. Il a demandé au gouvernement et à l’état-major des armées des propositions d’ici mai pour "mobiliser" davantage de jeunes volontaires "en renfort des armées".

"Ne nous leurrons pas" : le conflit en Ukraine "ne se terminera pas demain ni après-demain". Emmanuel Macron a annoncé, lundi 20 janvier, un projet aux contours flous pour "mobiliser" davantage de jeunes volontaires "en renfort des armées" en cas de besoin, face à une "accélération des périls" depuis la guerre en Ukraine. Il a également plaidé pour "plus de programmes communs" au sein de l’Union européenne (UE) pour concevoir l’armement de demain.

Dans ses traditionnels vœux aux armées, près de Rennes, le chef de l’État a insisté sur "l’accumulation des menaces" qui oblige la France à s’adapter. Pour cela, il a lancé aussi une actualisation de la Revue stratégique sur les priorités de la défense française, plaidant parallèlement pour un "réveil stratégique européen". (...)

"Il ne peut pas y avoir de paix et de sécurité en Europe sans les Européens et sans qu’elles ne soient négociées par les Européens", a-t-il averti au moment même où son homologue Donald Trump, qui a promis une fin rapide de cette guerre, était investi aux États-Unis.

"L’enjeu aujourd’hui, c’est de donner les moyens à l’Ukraine de durer, et d’entrer dans toute future négociation en position de force. L’enjeu demain, quand les hostilités s’arrêteront, sera de donner à l’Ukraine des garanties contre tout retour de la guerre sur son territoire, et des assurances pour notre propre sécurité", a-t-il plaidé.

Dans ce contexte nouveau, Emmanuel Macron a dit vouloir "proposer à notre jeunesse un engagement fort" pour lui "donner le choix de servir".

"Aujourd’hui, nous nous contentons d’un recensement, d’une journée défense et citoyenneté", "c’est trop peu", a-t-il expliqué.

Il a rappelé que mobiliser les jeunes était "l’ambition du SNU", un projet qui lui était cher. Le gouvernement de Gabriel Attal avait lancé il y a un an les travaux pour une généralisation à la rentrée 2026 de ce dispositif destiné aux 15-17 ans.

Mais depuis, la dissolution, l’absence de majorité à l’Assemblée nationale, et les restrictions budgétaires semblent avoir sonné le glas de cette "ambition". Le chef de l’État le reconnaît presque, sans le dire, ouvrant la voie à un nouveau projet.

S’adapter aux "périls de l’époque" (...)

"Nous devrons mieux détecter les volontaires", "les former et être capable de les mobiliser le jour venu", "en renfort des armées en métropole ou ailleurs", a-t-il esquissé. "Après l’armée de métier, c’est la réserve de professionnels qu’il nous faut à présent mobiliser, en appui, en appoint."

"Pour constituer cette réserve, la Journée de défense et de citoyenneté sera rénovée et redeviendra demain un moment de temps retrouvé avec les armées", a-t-il ajouté. Parmi les 800 000 jeunes qui y passent chaque année, "certains se signaleront et diront qu’ils répondront présents si la Nation les appelle".

La France vise 210 000 militaires d’active et 80 000 réservistes à l’horizon 2030.

Plus largement, le chef de l’État et des armées a donc lancé une nouvelle Revue stratégique. D’ici mai également, le secrétariat général de la Défense et de la sécurité nationale devra lui faire des propositions pour s’adapter aux "périls de l’époque". (...)

"Notre allié américain affirme que l’on doit dépenser plus" pour la défense au sein de l’Otan, "et il a raison", a-t-il assuré, défendant toutefois les efforts français avec les 413 milliards d’euros de la loi de programmation pour 2024-2030.

Il a prôné une fois de plus "une préférence européenne" dans l’acquisition d’équipements, mais aussi "plus de programmes communs" au sein de l’UE pour concevoir l’armement de demain. "Nous devons toutefois changer d’échelle dans nos montants consacrés à la défense", a-t-il aussi affirmé, évoquant "un mur d’investissement". (...)
(...) (...) (...)