
À Fukushima, les nouvelles se suivent et se ressemblent. Le 19 juin dernier, l’opérateur Tepco a déclaré avoir trouvé des eaux souterraines riches en éléments radioactifs au pied des réacteurs mis à mal par le tsunami. À proximité du bâtiment abritant la turbine du réacteur n°2, les niveaux détectés sont loin d’être négligeables : 500.000 becquerels par litre pour le tritium, et 1.000 pour le strontium 90.
Le sous-sol de Fukushima est décidément riche en eau radioactive, et pas uniquement sous les réacteurs endommagés par le tsunami du 11 mars 2011. De l’eau renfermant des radioisotopes émettant des rayons bêta a été trouvée au fond d’un puits creusé à proximité de l’océan Pacifique. L’opérateur Tepco ne peut expliquer sa présence ni décrire son devenir.
Ces valeurs sont respectivement 8 et 30 fois plus importantes que les niveaux tolérés dans l’eau de mer. Toutefois, selon l’annonce de Tepco de l’époque, ce liquide probablement issu d’une fuite se serait accumulé là où il a été prélevé, ce qui signifie qu’il ne devrait pas y en avoir plus loin. Visiblement, l’opérateur a eu tort. Le 29 juin dernier, après un renforcement des contrôles, de l’eau contaminée a été extraite d’un puits creusé entre les bâtiments et l’océan, donc à une plus courte distance du Pacifique. Mais l’information ne s’arrête pas là. En effet, l’eau en ce lieu est bien plus radioactive qu’au pied des réacteurs. (...)