
Dans une décision publiée ce vendredi, le Conseil constitutionnel affirme que le projet de centre d’enfouissement de déchets radioactifs de Bure dans la Meuse "ne méconnaît pas" le droit des générations futures. Les Sages avaient été saisis par des associations et des ONG.
Suffisamment de garantis pour les Sage
(...) Pour les opposants au projet, il s’agissait de savoir si le projet respectait bien les principes constitutionnels posés par la Charte de l’environnement de 2005. Il fallait notamment savoir si cette formule de stockage prenait bien en compte les droits des générations futures. Selon les Sages, le projet "ne méconnaît pas" le droit des générations futures mais "le législateur doit veiller à ce que les choix destinés à répondre aux besoins du présent de compromettent pas la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins".
Les opposants à Cigéo reprochaient au projet "de ne pas garantir la réversibilité du stockage au delà de 100 ans. La déclaration d’utilité publique du projet accordée par le gouvernement en 2022 avait été attaquée devant le Conseil d’Etat. L’instruction du dossier d’autorisation de mise en service vient de débuter et doit durer trois ans. Le projet Cigéo vise à enfouir, à 500 mètres sous terre, 85.000 m3 des déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français. Les premiers colis sont attendus autour de 2035-2040.