
Le président américain Joe Biden s’est rendu jeudi dans l’État-clé du Michigan, où il a été confronté à des manifestants réclamant un cessez-le-feu immédiat à Gaza et l’accusant de soutenir un "génocide" dans l’enclave palestinienne.
Joe Biden a fait campagne jeudi 1er février dans le Michigan, un État du nord des États-Unis crucial sur le plan électoral, qui est aussi l’épicentre de la colère des Américains d’origine arabe contre la politique pro-israélienne du président démocrate.
Des manifestants se sont rassemblés à proximité d’un bâtiment où le démocrate de 81 ans rencontrait des membres du syndicat automobile UAW, pour réclamer un cessez-le-feu immédiat à Gaza et pour l’accuser de soutenir un "génocide" dans l’enclave. L’équipe de campagne du président américain, qui orchestrait la journée, avait pourtant tenu secret jusqu’à la dernière minute son itinéraire exact.
Joe Biden est désormais confronté, lors de toutes ses apparitions publiques ou presque, à des manifestants qui agitent des drapeaux palestiniens et entonnent des slogans contre "Joe le génocidaire" ("Genocide Joe"). (...)
Le Michigan, État industriel de la région des Grands Lacs, est ce que l’on appelle un "swing state", susceptible de pencher soit pour le président américain soit pour son grand rival Donald Trump, favori de la primaire républicaine, lors de l’élection de novembre. (...)
Rares sanctions financières
Joe Biden s’y était imposé, de peu, face à l’ancien président en 2020. Mais il lui faudra composer cette fois avec la colère des Américains d’origine arabe, particulièrement nombreux dans le Michigan. Cet électorat accuse le président de sacrifier les civils de Gaza, en proie à une très grave crise humanitaire, au nom du soutien à Israël. (...)