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Mediapart
Dans des SMS, une policière du Val-d’Oise se vante de la fabrication d’un faux procès-verbal
#police #violencespolicieres #racisme
Article mis en ligne le 12 février 2024

En marge d’un gros dossier de contrefaçon, l’IGPN a découvert une conversation entre une policière et ses parents. Après enquête, le parquet de Pontoise a considéré que l’infraction n’était pas suffisamment caractérisée et a classé sans suite.

l’été 2022, Sephora O., 30 ans, est dans la sauce. Cette policière adjointe du commissariat d’Ermont (Val-d’Oise) vient d’être mise en examen pour « corruption », « participation à une association de malfaiteurs » et « violation du secret professionnel ».

Soupçonnée d’avoir vendu des informations tirées des fichiers de police, elle se retrouve sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction d’exercer. La préfecture de police met un terme à son contrat. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a saisi son téléphone.

Début août, un brigadier de l’IGPN en exploite le contenu. À la lecture, il tombe des nues. Un mois avant son arrestation, dans un échange de messages avec ses parents, la policière adjointe raconte par le menu comment ses collègues vont mentir pour la « couvrir » après un accident avec un scooter, dans lequel elle serait « fautive » (...)

Au cours de l’hiver qui suit, Sephora O. est placée en garde à vue, les autres policiers présents entendus en audition libre.

Mi-août 2023, le parquet de Pontoise a finalement classé sans suite cette enquête, estimant que l’infraction était « insuffisamment caractérisée ». Selon Nicolas Brillatz, l’avocat de la policière adjointe, « l’enquête a établi que [sa] cliente avait menti à ses parents, en se présentant auprès d’eux comme la conductrice du véhicule, et non pas dans le procès-verbal litigieux ». Au mois de mars prochain, Sephora O. ne sera jugée que pour le dossier principal, instruit à Paris.