
Je ne dirais jamais assez combien ces chroniques de la Manouba sont redevables à La Fontaine. Après les journées des 6 et 7 mars emblématiques de la terreur salafiste et qui ont vu le saccage du bureau décanal et la profanation du drapeau national, j’ai emprunté à l’inimitable fabuliste la formule : « Haro sur le baudet ! »
dans ma chronique du 12 mars pour rendre compte de l’acharnement des salafistes et de leurs alliés au sein du pouvoir, les islamistes radicaux, à faire du doyen Kazdaghli le bouc émissaire de leur échec à résoudre l’interminable crise du niqab. L’expression sied toujours dans le contexte actuel où les salafistes sont prêts à l’immoler, littéralement, sur l’autel du fanatisme religieux et où ils n’ont aucun scrupule à recourir aux manipulations les plus grossières dans l’espoir de le mettre en examen d’abord – mission accomplie avec beaucoup de brio puisqu’il a comparu ce jeudi devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de la Manouba – , dans le but de le faire condamner ensuite par la justice. (...)