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Cyberaction : Pour 21% de bio dans la Loi d’Orientation Agricole
#agriculture biologique #Senat
Article mis en ligne le 15 février 2025
dernière modification le 13 février 2025

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Sénat a supprimé l’objectif de 21% de surfaces agricoles utiles cultivées en agriculture biologique au 1er janvier 2030 que l’Assemblée nationale avait souhaité inscrire dans le code rural.

Une loi d’orientation agricole s’écrit tous les dix ans : celle-ci ambitionne de renouveler les générations du monde agricole, tout en relevant les défis du changement climatique. Les Sénateurs et Sénatrices semblent ignorer que l’agriculture biologique représente un levier à ces deux enjeux majeurs.
La Chambre haute a en effet voté contre la réintroduction des objectifs de développement de la bio dans le Code Rural, contrairement à l’avis de l’Assemblée Nationale qui, en mai, avait voté une première version du texte.

L’inscription des 21% de surfaces en bio en 2030 dans la LOA permet de mettre en cohérence les politiques publiques : ces objectifs sont déjà inscrits dans la Stratégie Nationale Biodiversité et dans la Planification Écologique. Ils envoient un cap clair aux 60 000 fermes bio françaises.

Le Sénat choisit aujourd’hui de revenir en arrière, malgré la demande du gouvernement.

“Le Sénat a en même temps voté pour qu’on ait un objectif de 10% de surfaces de légumineuses tout en refusant un objectif bio. C’est un non-sens : la plupart des agriculteurs et agricultrices bio intègrent des légumineuses dans leurs rotations, car elles contribuent à fixer l’azote dans le sol et améliorent sa fertilité. Donc ce sont bien les bios qui vont contribuer au développement des légumineuses, mais la loi refuse de le reconnaître !”, s’étonne Philippe Camburet président de la FNAB.

21% de surfaces en bio, c’est possible en dynamisant les marchés.

La ministre de l’agriculture Annie Genevard a insisté sur l’importance d’ouvrir un débat sur cet objectif qui lui paraîtrait irréaliste par rapport à la situation du marché. Avec 10% des surfaces en 2024, cet objectif implique de doubler les surfaces en 6 ans : c’est ambitieux, mais a déjà été fait par le passé. En 2014 la France ne comptait que 4% de surfaces en bio, contre 9% en 2020. C’est possible de le refaire.

D’abord, la bio attire toujours les nouvelles générations en agriculture (...)

Mais pour se développer, la bio a besoin d’outils publics de régulation du marché : avoir un équilibre entre offre et demande en bio est une condition sine qua non. Or le marché bio ne bénéficie que partiellement des outils dont bénéficient les autres filières (...)

C’est pourquoi la FNAB demande, dans la suite de l’examen de la loi agricole : la réintroduction de l’objectif de 21% de bio en 2030 (...)