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Cyberaction : Le ciel n’est pas une poubelle
#satellites #starlink #pollution
Article mis en ligne le 7 septembre 2024
dernière modification le 4 septembre 2024

Satellite Starlink désintégré au-dessus de la France : les scientifiques inquiets

En levant le nez vers le ciel, de nombreux habitants du nord et de l’est de la France ont été interloqués d’y apercevoir une longue trainée lumineuse, mardi 27 août. Il s’agissait en réalité de la désintégration dans l’atmosphère d’un satellite de la constellation Starlink, le réseau de télécommunication développé par SpaceX.

C’est plus précisément le satellite Starlink-2382, mis en orbite le 11 mars 2021, qui est entré dans l’atmosphère vers 21 h 26 le 27 août, pour s’y désintégrer à quelque 8 km/s, précise le site de sciences participatives Vigie-Ciel. Ce phénomène est en réalité assez commun : des satellites Starlink retombent régulièrement dans l’atmosphère lorsqu’ils cessent de fonctionner, leur durée de vie étant limitée officiellement à cinq ans, selon l’industriel, et empiriquement plutôt à trois ans, selon l’astrophysicien Éric Lagadec.

Les choses pourraient même empirer à l’avenir, le nombre de ces mégaconstellations privées de satellites destinées à fournir un service commercial d’internet à haut débit ayant littéralement explosé depuis 2020. SpaceX à lui seul compte 6 100 engins en orbite actuellement et ambitionne d’en déployer plus de 40 000. Plus de 580 d’entre eux seraient déjà hors service.

Au-delà de la pollution visuelle, ces désintégrations atmosphériques inquiètent les scientifiques en raison de la pollution chimique qu’ils génèrent. Les satellites libèrent de l’oxyde d’aluminium en brûlant, sous forme de nanoparticules qui contribuent à détruire la couche d’ozone. C’est l’alerte qu’avaient lancée des chercheurs dans une étude publiée en juin dans la revue Geophysical Research Letters. En 2022, les rentrées atmosphériques de satellites avaient fait monter le taux d’aluminium de 29,5 % par rapport à son niveau naturel dans l’atmosphère. Lorsque toutes les constellations de satellites seront déployées, ces retombées annuelles pourraient faire monter ce taux de 646 %, préviennent les auteurs. (...)