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Cyberaction : Ferme usine de 3000 bovins
#fermeusine #bovins #elevageindustriel #cyberaction
Article mis en ligne le 9 avril 2024
dernière modification le 7 avril 2024

Après la « ferme des mille veaux », le Limousin s’apprête à accueillir un nouveau projet de gigantisme agro-industriel, prévoyant d’engraisser pas moins de 5 000 bovins par an, dont 3 100 simultanément. Vous pouvez vous opposer à cette aberration environnementale et agricole, en participant à l’enquête publique jusqu’au 11 avril 2024.

C’est un cas typique de course-en-avant industrielle : une exploitation existante, devenue gigantesque au fil des agrandissements (1 500 bovins, arrachage des haies, drainage de zones humides), est désormais trop grosse et trop chère pour être reprise par un agriculteur ; le départ en retraite de son propriétaire donne lieu au rachat par l’entreprise agro-alimentaire T’Rhéa qui en profite pour l’agrandir encore.

Une telle concentration d’animaux (la plupart en bâtiments, quelques centaines au pré) donnera lieu à une énorme consommation d’eau, à une concentration des déjections polluantes et à une pression insoutenable sur les milieux naturels – sans oublier les nuisances sonores et olfactives pour les riverains, ni les conditions intolérables pour les animaux. En outre, l’engraissement sera basé sur des cultures industrielles et polluantes (céréales, tourteaux, pulpe de betterave), acheminés en masse par un ballet de camions et détournant des surfaces de l’alimentation humaine. Cette usine à animaux s’inscrit dans une logique ouvertement industrielle, puisque la viande bas-de-gamme sera principalement commercialisée en Italie et Espagne.

Autant des petits élevages-engraisseurs herbagers nombreux et dispersés sur un territoire bocager offriraient un débouché local défendable pour la région, autant ce site industriel et concentrationnaire ne peut certainement pas invoquer l’utilité économique pour justifier nuisances et dégradations.

Vous pouvez participer à l’enquête publique jusqu’au 11 avril inclus, en envoyant votre avis au commissaire-enquêteur. (...)