
Les États insulaires du Pacifique sont les plus durement affectés par la crise climatique et leurs habitant·es sont en danger. Forcées à migrer pour survivre, les populations du Pacifique sont confrontées à des systèmes migratoires inadaptés et discriminants, en violation des droits humains. Les autorités de Nouvelle-Zélande doivent agir, pour un avenir plus sûr et juste, en accordant aux habitant·e·s du Pacifique des visas humanitaires fondés sur les droits humains.
LES HABITANT·ES DES ÉTATS INSULAIRES SONT EN DANGER
Les États insulaires du Pacifique subissent de plein fouet les impacts de la crise climatique. Alors qu’ils sont les moins responsables de la crise climatique, ils en sont les premières victimes. Leurs ressources sont insuffisantes et la situation devient urgente pour leurs populations qui en paient le prix fort.
Les archipels de Tuvalu et Kiribati sont directement menacés : ayant une altitude très faible, ils sont voués à disparaître dans les décennies à venir. La hausse du niveau de la mer submerge des zones littorales, réduit les rendements agricoles ainsi que l’accès à l’eau potable. Les habitant·es voient leur environnement disparaître et leurs vies directement menacées par la crise climatique.
Pour fuir le danger imminent auquel elles font face, les populations du Pacifique sont contraintes de migrer vers des zones plus sûres, notamment la Nouvelle-Zélande.
« Nous ne voulons pas perdre notre pays... mais le changement climatique nous prive de la possibilité de rester » – Vilame
UN SYSTÈME MIGRATOIRE INADAPTÉ ET DISCRIMINANT
Forcé·es de migrer pour fuir les conséquences dramatiques de la crise climatique sur leur territoire, les habitant·es du Pacifique sont confronté·es à des politiques migratoires inadaptées et discriminantes. Le visa Pacific Access Category (PAC) mis en place par la Nouvelle-Zélande ne permet pas de garantir une migration digne pour les personnes victimes du changement climatique. Ce dispositif consiste en un tirage au sort arbitraire et discriminant. Les conditions d’âge et de santé établies excluent les plus vulnérables aux effets du changement climatique, à savoir les personnes âgées, en situation de handicap ou souffrant de problèmes de santé.
Les visas accordés ne prennent pas en compte l’ampleur de la crise climatique pour les ressortissant·es des États du Pacifique. Mais, sans mécanisme de protection dédié, plusieurs sont en situation irrégulière sur le territoire de la Nouvelle-Zélande, et risquent d’être expulsé·es et de nouveau exposé·es aux graves risques posés par la crise climatique.
Exigez de la Nouvelle-Zélande qu’elle accorde aux populations du Pacifique des visas humanitaires fondés sur les droits humains. Parallèlement, exigez des autorités néo-zélandaises qu’elles suspendent les expulsions de ressortissant·es des États du Pacifique touchés par le changement climatique et qu’elles leur permettent d’accéder à une situation régulière. (...)