
Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté le 17 mars - par 10 membres sur 15 - une résolution pour la protection des populations civiles à travers une série de mesures et de sanctions, et autorisant une zone d’exclusion aérienne en Libye.
Les associations signataires réaffirment leur solidarité avec le peuple libyen comme avec tous les peuples de la région, se félicitent que le Conseil de sécurité n’ait fait aucunement mention d’une autorisation d’occupation terrestre et mettent en garde le gouvernement vis-à-vis de toute interprétation interventionniste. Les opinions publiques doivent être vigilantes afin d’éviter que la nécessaire protection des populations serve de prétexte à une guerre pour d’autres intérêts.
S’appuyant fortement sur la protection des populations, la résolution du Conseil de sécurité demande un cessez-le-feu, l’embargo sur les armes, la confiscation des avoirs du régime. Il demande aux Etats de se conformer strictement à leurs obligations afin d’empêcher le recrutement de mercenaires armés en Libye. Cela n’enlève pas la responsabilité des Etats qui ont vendu des armes à la Libye depuis des décennies. La communauté internationale ne pourra pas longtemps faire l’économie d’un débat sur l’interdiction du commerce des armes.
Il appartient à l’Onu de garder la maîtrise de sa résolution, commandement, définition des prérogatives et des périmètres d’actions.
Seule une sortie politique du conflit est de nature durable et cette sortie politique doit s’appuyer sur les opinions publiques des Etats arabes voisins qui ont démontré leur capacité à s’orienter de manière non-violente vers la démocratie
L’Organisation des Nations unies, et l’ensemble des Etats ont à prendre des mesures de préventions des conflits par l’exercice de la démocratie et la promotion de la Culture de la paix, construite autour des droits humains économiques, sociaux et politiques des peuples tels que l’exigent aujourd’hui de plus en plus de peuples sur la planète.
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