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France TV Info
Corruption : l’ONG Transparency International pointe "une dégradation alarmante et inédite de la situation française"
#corruption #Anticor #transparencyinternational
Article mis en ligne le 14 février 2025
dernière modification le 12 février 2025

La France se retrouve à la 25e place dans le classement mondial de l’ONG en 2024 et perd donc cinq places par rapport à l’année précédente.

L’ONG Transparency International révèle mardi 11 février, dans son Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2024(Nouvelle fenêtre), "une dégradation alarmante et inédite de la situation française" en matière de corruption.

Le pays est désormais classé parmi ceux "risquant de perdre le contrôle de la corruption". "Cette baisse est sans précédent depuis la création de l’indice en 1995", pointe l’ONG, "alors que la place de la France stagnait depuis dix ans".
"Depuis 2017, 26 ministres ont été impliqués dans des affaires politico-judiciaires"

Transparency International estime que "ce signal d’alerte témoigne d’une multiplication des atteintes à la probité en France dans un contexte de crise institutionnelle". "Depuis 2017, 26 ministres ont été impliqués dans des affaires politico-judiciaires. La mise en examen récente de figures clés du gouvernement - Alexis Kohler, Rachida Dati - traduit l’affaiblissement des principes d’exemplarité au sein de l’exécutif. Le principe de la démission d’un ministre mis en examen, défendu initialement par le président de la République, a été totalement abandonné, exacerbant ainsi chez les Français le sentiment d’impunité dont jouiraient les élus."

L’ONG cite aussi le procès des financements libyens(Nouvelle fenêtre) de la campagne présidentielle de 2007(Nouvelle fenêtre) et l’ouverture récente de deux informations judiciaires par le Parquet national financier sur les comptes de campagne d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022(Nouvelle fenêtre), estimant que "la question du financement de la vie politique en France est une nouvelle fois posée avec acuité". De plus, elle considère que le non-renouvellement, pendant plusieurs mois en 2024, de l’agrément d’Anticor "a marqué une dangereuse dérive des pouvoirs publics." (...)

l’ONG recommande "d’obliger les parlementaires, les membres de l’exécutif et leurs conseillers à rendre publics leurs rendez-vous avec les groupes d’intérêt", de "mettre en place un contrôle continu des comptes de campagne", d’"étendre les pouvoirs de contrôle de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques" et plaide pour un "renforcement des moyens du Parquet National Financier".