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communiqué Emancipation : Sans Papiers : À Lille comme ailleurs, tout doit changer !
Article mis en ligne le 30 décembre 2012

Partout en France des dizaines de rassemblements et manifestations ont été organisés durant le mois de décembre, à l’appel du RESF et des collectifs de Sans Papiers.

À Paris, Nantes, Lyon, Amiens, Toulouse, Montauban, Rennes… partout en France, les expulsions, les placements en centres de rétention, les assignations à résidence et OQTF continuent.

À Lille, parmi les 147 qui ont participé au mouvement, plus de 80 Sans Papiers du CSP 59 en étaient le 25 décembre à leur 54e jour de grève de la faim, dans des conditions très dures, après leur expulsion de l’église Saint-Maurice le 21 décembre.

Pourquoi cette situation ?
Depuis le 3 décembre 2012 l’application de la circulaire Valls montre qu’après Hortefeux, Besson, Guéant, c’est toujours la même politique injuste et inhumaine qui s’applique aux étrangerEs en situation irrégulière. Dans toutes les préfectures les associations et collectifs ont été reçus pour s’entendre dire que la circulaire Valls n’est pas une circulaire de régularisation, mais une circulaire destinée aux services préfectoraux pour davantage de "transparence" et "d’équité" dans le traitement au cas par cas des situations. Pour autant, une part d’appréciation est laissée à l’initiative des préfetEs, dont beaucoup d’ailleurs n’ont pas changé depuis le quinquennat Sarkozy. Quand par ailleurs, le Ministre de l’Intérieur affecte d’abandonner la politique du chiffre, mais ne cesse de s’y référer pour revendiquer un nombre d’expulsions en augmentation et une stabilité des régularisations. Quand il se dote, avec la retenue de 16 heures, d’un instrument dérogatoire du droit commun à l’encontre des étrangers sans papiers, on est amené à un triste constat : en matière d’immigration, la gauche est au pouvoir, mais c’est toujours peu ou prou la droite qui gouverne.

De fait, par le caractère cumulatif des critères imposés, cette circulaire exclue la majorité des Sans Papiers et s’inscrit dans le cadre d’un volume de régularisations qui reste bloqué à 30 000 par an, quand dans le même temps Valls communique sur le pseudo abandon de la politique du chiffre. (...)