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France TV Info
Choléra : ce que l’on sait de la situation sanitaire à Mayotte, où le nombre de cas augmente
#Mayotte #choloera #epidemies
Article mis en ligne le 30 avril 2024
dernière modification le 29 avril 2024

L’ouverture d’une deuxième "unité choléra" a été annoncée dans ce département d’outre-mer. Le nombre de cas confirmés s’élève désormais à 26 depuis la mi-mars

Face à l’augmentation du nombre de cas de choléra, l’Agence régionale de santé (ARS), la préfecture et le centre hospitalier de Mayotte annoncent, dans un communiqué publié dimanche 28 avril, un dispositif renforcé, "afin d’assurer la prise en charge de l’ensemble des personnes malades". Dans ce communiqué, les autorités revoient à la hausse leur bilan du nombre de personnes contaminées et recensent, "au total", 26 cas "confirmés depuis le début de l’alerte". Franceinfo résume ce que l’on sait de la situation sanitaire. (...)

A Mayotte, le premier cas de choléra a été détecté le 19 mars, chez une personne venue des Comores, un archipel voisin où l’épidémie sévit depuis le début de l’année. Cette forme aiguë de diarrhée se transmet par une bactérie, généralement via de l’eau ou de la nourriture contaminées. La maladie peut tuer en quelques heures : sur l’île d’Anjouan, aux Comores, quatre décès ont été enregistrés en une journée, le 10 avril. Mais quand le patient est pris en charge à temps, il peut guérir "sans avoir de séquelles", explique à franceinfo l’épidémiologiste Renaud Piarroux, spécialiste du choléra. C’est ce qui s’est produit pour le premier cas recensé à Mayotte. (...)

Néanmoins, les dispositions prises n’ont pas empêché l’arrivée de nouveaux cas : peu après le repérage du premier, dix cas importés ont été recensés chez des personnes en provenance des Comores. La maladie s’est ensuite développée à Mayotte. Vendredi, trois premiers cas de choléra autochtones, c’est-à-dire des patients qui ont été contaminés sans quitter l’île, ont été confirmés à Koungou, au nord de Mamoudzou. Deux jours plus tard, le nombre de cas confirmés a bondi : il est passé à 26.

Des opérations de vaccination et de dépistage (...)

Face à l’augmentation du nombre de cas, la situation sanitaire se dégrade à grande vitesse. Mais l’ARS de Mayotte assure à franceinfo être "sur le qui-vive pour endiguer" la crise. Dimanche, le centre hospitalier a annoncé que la première "unité choléra", capable d’accueillir 14 personnes au maximum, était saturée. Afin d’accueillir de nouveaux patients, l’établissement a pris la décision "d’ouvrir dès ce jour une deuxième ’unité choléra’ au sein du centre médical de référence de Dzoumogné".

Cependant, le directeur général de l’ARS a reconnu auprès de l’AFP que "la situation au centre hospitalier de Mayotte, en termes de ressources humaines, reste très critique, aux urgences notamment". Le territoire manque en effet de soignants. L’hôpital doit donc concentrer ses effectifs actuels "sur les prises en charge liées au choléra", souligne l’ARS, qui annonce la fermeture de tous les dispensaires, à l’exception de ceux de Jacaranda et M’tsapere, "dans l’attente de l’arrivée de prochains renforts".

Une vingtaine de personnes, issues de la réserve sanitaire, arriveront de métropole mercredi, en renfort, précise à franceinfo l’ARS de Mayotte, dimanche soir. Une deuxième demande "à caractère urgent" a été formulée, pour des urgentistes, des médecins généralistes, des infirmiers et des techniciens de laboratoires biologiques en plus, soit 24 personnes supplémentaires au total. (...)