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Budget : le Sénat supprime le SNU et rejette le « coup de rabot » supplémentaire sur le sport
#Senat #SNU #Sport #budget
Article mis en ligne le 19 janvier 2025

Les sénateurs ont supprimé le service national universel, promesse d’Emmanuel Macron, reversant 80 des 100 millions d’euros économisés sur les crédits du sport. Alors que ces derniers sont déjà en baisse, la ministre a tenté de défendre une économie supplémentaire de 34 millions d’euros. Les sénateurs l’ont rejetée, l’accusant de vouloir « sacrifier le sport ».

« La Cour des comptes évalue la généralisation du SNU entre 3,5 et 5 milliards d’euros par an »

A la Haute assemblée, le sujet fait quasiment l’unanimité contre lui. (...)

Le rapport concluait que la généralisation n’était « ni possible, ni souhaitable », a rappelé le sénateur, qui a énuméré les limites du SNU : « Il est difficile de trouver suffisamment de centres », « le recrutement des encadrants est aussi un défi majeur » et « le coût du SNU généralisé serait faramineux. La Cour des comptes l’évalue entre 3,5 et 5 milliards d’euros par an ». « Après 5 ans d’expérimentation, il n’apporte aucune plus-value », ajoute encore Eric Jeansannetas.

« Seuls 35.700 jeunes se sont inscrits pour 2025. C’est très loin de l’objectif des 66.000. […] Il est temps de mettre fin à cette expérimentation », ajoute Pierre Antoine Levi, sénateur du groupe Union centriste. « Ce soir est un moment important. Car nous allons enfin, collectivement, avoir la peau du SNU », a lancé le socialiste Yan Chantrel, qui se réjouit de « permettre la mort du SNU, ce soir, au Sénat ».

« Il n’est pas opportun de sacrifier le SNU, au profit du sport », a tenté de défendre la nouvelle ministre des Sports, Marie Barsacq, qui a fait ses débuts sur les bancs du Sénat. (...)

Un peu plus tôt, les sénateurs ont rejeté une nouvelle coupe budgétaire de 123 millions d’euros, qu’a défendue Marie Barsacq sur la mission sport, jeunesse et vie associative, dont le SNU fait partie, et dont l’ensemble des crédits baissent de 12,8 %. Ces économies supplémentaires « traduisent le coût de la censure et le redressement de nos comptes publics », afin « d’atteindre l’objectif de déficit public de 5,4 % », a justifié la ministre, sans donner de détails.

La ministre s’est fait renvoyer dans ses 22 par les sénateurs, qui se sont succédé pour dire tout le mal de cet amendement déposé seulement quelques heures avant le début de la séance. Une méthode qui passe forcément mal.« La Cour des comptes évalue la généralisation du SNU entre 3,5 et 5 milliards d’euros par an » (...)

« Le programme sport subit de plein fouet l’austérité budgétaire », dénonce la sénatrice écologiste Mathilde Ollivier, y voyant « un recul sans précédent ». « En cette night session, ce n’est pas l’Open de Bercy, mais le close de Bercy », a raillé le socialiste David Ros, en référence au tournoi de tennis parisien.

« Le sport ne doit pas être le grand sacrifié des causes budgétaires », a prévenu le rapporteur général de la commission des finances, depuis les bancs de la droite. Il prévient : « En CMP, nous nous battrons ». Après la suppression du SNU, les sénateurs ont malgré tout adopté les crédits de l’ensemble de la mission.

Premiers crédits pour les JO d’hiver 2030

Les sénateurs ont en revanche soutenu l’amendement du gouvernement permettant de créer l’établissement public qui livrera les ouvrages des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030, dans les Alpes françaises. (...)

Seule l’écologiste Mathilde Ollivier a regretté au passage que « la droite sénatoriale refuse de débattre » du sujet « et de lancer une mission d’information sur les conséquences économiques et écologiques » des JO 2030.