
(...) procédés favoris du régime israéliens n’ont pas seulement été de nier l’humanité de ses victimes mais de constam
ment recourir au mensonge, qu’il soit sophistiqué ou grossier.
En 2022, il a carrément nié que les soldats israéliens avaient assassiné Shireen Abu Akleh, la journaliste connue, et a accusé les combattants palestiniens d’avoir commis ce crime. Ce double mensonge n’avait aucune chance de tenir face aux témoins oculaires palestiniens, aux vidéos et à une enquête indépendante.
Un an plus tard, le régime israélien a admis tranquillement que c’étaient ses soldats qui avaient commis l’assassinat. Depuis ce temps, Israël a tué plus de journalistes en un mois que durant tous les conflits documentés.
Alors qu’il transmettait son reportage en direct le correspondant d’Al Jazeera, Wael el Dahdouh a appris que sa femme, son fils et sa fille avaient été tués dans des bombardements israéliens.
La machine de propagande israélienne pendant ce temps, afin justifier ses assassinats de journalistes, ne cesse de façon éhontée de désigner ceux-ci comme les porte-parole de Hamas.
Un des mensonges les plus abjects entretenus par Israël est qu’il fait de son mieux pour éviter les morts de civils.
La réalité est qu’en moins d’un mois, Israël a lâché sur Gaza l’équivalent de deux bombes de Hiroshima. Poussant plus loin l’abjection, ce régime a bombardé les convois transportant les 1,1 millions de déplacés qui empruntaient les routes qu’il a lui-même désignées comme sûres.
Il est clair qu’une certaine utilisation de la langue est un outil essentiel pour tous les régimes oppresseurs, elle permet non seulement de déshumaniser l’autre mais de complètement fausser la réalité. Des mots tels que « évacuations », « routes sûres » permettent de cacher la réalité des expulsions de masse et des marches de la mort.
Ils tentent de donner l’impression qu’on n’a pas affaire à un régime génocidaire mais à une force bienveillante. Coller l’étiquette « Hamas » sur une école, une usine ou un hôpital donne le feu vert pour les bombarder et s’il y a des victimes civiles, elles seront « collatérales ».
Les responsables israéliens étendent désormais l’affiliation au Hamas à la quasi-totalité des infrastructures de Gaza, y compris les installations des Nations unies. (...)
Mais maintenant, en cette étape de l’entreprise de génocide, les mensonges et le double langage deviennent tout simplement colossaux et n’arrivent plus à être avalés par les médias dominants.
La BBC qui a toujours adopté un langage déshumanisant à l’égard des Palestiniens a rapporté qu’Israël manipulait les faits à propos de l’Hôpital Al-Shifa.
Elle n’a pas pu s’empêcher de manifester son scepticisme à propos de ce que ce régime laissait voir aux journalistes.
Par ailleurs, Christiane Amanpour de CNN est restée sans voix quand elle a appris de l’ancien premier ministre Ehud Barak que c’était Israël qui avait bâti des dizaines d’années auparavant les souterrains de l’hôpital Al-Shifa, une information qui confirme que l’armée israélienne n’a en fait rien montré.
Les médias sociaux pour leur part se sont révélés impitoyables face à la guerre de l’information menée par Israël. En très peu de temps, ils ont mis en pièces les nombreuses fabrications mensongères parmi lesquelles celles de la fausse infirmière et du fameux calendrier « terroriste ». (...)