La société de commerce en ligne BazarChic licencie des dizaines de salariés. Pour gérer le plan social, les Galeries Lafayette ont cédé leur filiale à un fonds de gestion. Mais le repreneur s’en lave les mains, laissant les licenciés sans chômage et sans réponses.
En cette période de Noël, sur le site de la société de commerce en ligne BazarChic, vous pouvez tenter chaque jour votre chance pour « remporter un cadeau soigneusement sélectionné par [son] équipe ». Pour les anciens salariés de cette enseigne de vente de produits haut de gamme, le calendrier de l’Avent a commencé bien plus tôt, et de manière beaucoup moins festive.
Licenciés fin octobre, une quarantaine d’entre eux attendent toujours leur solde de tout compte, qui est dû en cas de rupture de contrat de travail. Congés payés, RTT, primes… « On est en décembre et je n’ai toujours rien », constate Sandrine, ex-conseillère clientèle.
Les dates de paiement ont pourtant été actées au 28 et 29 octobre 2025 dans la procédure du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Le versement de certaines sommes a beau être notifié sur les dernières fiches de paie, il n’apparaît toujours pas sur les comptes bancaires. « C’est incompréhensible. On leur envoie des mails, mais ils ne répondent pas. Zéro communication », regrette Sandrine.
Un an de « montagnes russes » (...)
« Depuis notre licenciement, on ne décompresse pas, on se demande tout le temps ce qui va nous tomber dessus », s’inquiète Rudy, qui ne s’adresse désormais à son ex-hiérarchie que par courrier de mise en demeure. (...)