
Les agences fédérales états-uniennes ont pris des mesures pour répondre à la volonté du président américain de supprimer les programmes qui promeuvent « l’idéologie de genre ». De précieuses données officielles, notamment de santé publique, sont désormais introuvables.
Des grandes actions de nettoyage d’internet ont alors fait disparaître des informations publiques sur les vaccins, sur les soins aux anciens combattants, sur les maladies et infections sexuellement transmissibles (IST), sur la maladie d’Alzheimer, ou même encore des articles scientifiques dans plusieurs domaines (dont l’optique ou la chimie). Autant de sites qui étaient régulièrement utilisés comme des références par de nombreux chercheurs et médecins.
« Faire disparaître des données comme si cela faisait disparaître les problèmes »
Parmi les pages disparues, le New York Times en recense plus de 3 000 sur le site des Centres de contrôle et de prévention des maladies, dont 1 000 articles de recherche relatifs aux maladies chroniques. Plus de 1 000 pages du Bureau des programmes de justice - un organisme public de prévention de la délinquance, notamment un article sur la violence dans les relations amoureuses entre adolescents, ont également été supprimés.
Des données de divers sites publics sur des crimes haineux anti-LGBTQ, sur la santé mentale, l’addiction, les comportements discriminatoires raciaux à l’école, le harcèlement scolaire, les politiques environnementales : tout cela, disparu. (...)
Dans la même optique de suppression de ce qui se rapporte à « l’idéologie de genre », les employés fédéraux ont désormais aussi l’interdiction de signer leurs mails avec leurs pronoms, pour indiquer à leurs interlocuteurs s’ils s’identifient à « he /him », « she /her » ou « they /them ». Les toilettes des agences de santé sont également réservées à l’usage d’un seul « sexe biologique », selon les directives fédérales. Le mot « genre » a également été supprimé des formulaires des agences.