
Dans l’archipel espagnol, près de 6 000 enfants sont sous la tutelle du gouvernement local. Comment répondre à leurs besoins fautes de moyens matériels et humains limités ? La question était au cœur mardi d’une journée dédiée et organisée sur l’Ile de Grande Canarie par l’Unicef Espagne.
Certains d’entre n’ont même pas dix ans, les enfants qui tentent la traversée seuls depuis l’Afrique de l’Ouest pour rejoindre l’Europe et les îles Canaries, connaissant un voyage évidemment éprouvant physiquement, mais aussi et surtout psychologiquement.
"À leur arrivée, je pense que le véritable processus de migration commence. Ils sont confrontés à une multitude de situations complexes. Les frustrations, les incertitudes, le fait de ne pas savoir ce qui va se passer... Il est évident que cela va au-delà du fait de leur trouver un logement ou de les nourrir", explique Sandra Rodriguez Gonzalez, la directrice de la protection de l’enfance du gouvernement des îles Canaries.
Saturation des services d’accueil
Devenue depuis la crise du Covid-19 l’une des portes d’entrée les plus sollicitées par les migrants vers l’Europe, les îles Canaries font face à une saturation de leurs services d’accueil. Les professionnels de santé manquent de tout pour s’occuper de près de 6 000 mineurs (...)
Pour soulager les îles Canaries, un accord parlementaire a été trouvé en mars pour une répartition des mineurs non accompagnés sur l’ensemble du territoire espagnol. Malgré quelques couacs politiques et juridiques, les premiers jeunes devraient quitter l’archipel pour rejoindre la péninsule cet été.