
Par une large majorité, les députés britanniques ont choisi de refermer, mardi 17 juin, une brèche juridique ouverte avec la dépénalisation de l’avortement, en 1967. Désormais, les Britanniques ne pourront plus être poursuivies après avoir avorté au-delà de la limite des 24 semaines de grossesse.
“C’est le plus grand pas en avant depuis soixante ans”, applaudit The Guardian. Les députés britanniques ont voté mardi 17 juin en faveur de la décriminalisation de l’IVG en Angleterre et au pays de Galles, deux nations constitutives du Royaume-Uni. “Au terme d’un débat chargé d’émotion de deux heures, les parlementaires ont opté pour la modification de la loi par 379 voix pour et 137 voix contre”, relate The Times. (...)
“Le sujet était considéré comme un cas de conscience, les élus n’avaient donc aucune obligation de suivre la ligne de leur parti.” (...)
Porté par la travailliste Tonia Antoniazzi, l’amendement vient combler une brèche ouverte en 1967. À l’époque, le gouvernement dirigé par le Labour avait dépénalisé l’avortement, sans pour autant abroger le texte de 1861 relatif à la question. “Cela voulait dire que l’avortement restait illégal, était autorisé jusqu’à 24 semaines de grossesse, et au-delà si la vie de la mère était en danger”, indique le tabloïd de gauche Daily Mirror. (...)
Avant 2020, pourtant, seules trois femmes avaient été poursuivies depuis 1861. Cette bascule, “découle d’une mesure votée pendant le Covid, qui a permis l’envoi à domicile des pilules abortives, sans contrôle médical”, analyse le Times. Désormais, glisse le journal de Londres, “l’Écosse, qui dispose de pouvoirs décentralisés en matière de santé, est la dernière nation du Royaume-Uni où l’avortement reste criminalisé”. (...)