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Au Ghana, les réfugiés ivoiriens, privés de droits, sont plongés dans la précarité
#refugiés #migrants #Cotedivoire #Ghana #immigration #ONU
Article mis en ligne le 18 novembre 2024
dernière modification le 15 novembre 2024

Au Ghana, voilà plus d’une décennie qu’environ un millier d’Ivoiriens ont établi domicile après avoir fui, en 2011 pour la plupart, les violences causées par la crise électorale. Beaucoup y ont créé leurs commerces, poursuivi des études ou même fondé une famille. Pas question pour eux donc de rentrer en Côte d’Ivoire. Sauf que depuis la cessation officielle de leur statut de réfugié en 2022, leur vie a basculé dans une grande précarité. Pourtant, un accord signé entre le gouvernement ghanéen et l’ONU leur garantit un permis de séjour permanent. Aujourd’hui, certains d’entre eux revendiquent leurs droits.

Pas de fenêtres, des parpaings apparents, des parois humides, tel est le lieu où Geneviève Taboh, 47 ans, a trouvé refuge avec ses sept enfants et petits-enfants. "Ce n’est vraiment pas facile, la souffrance continue", déplore-t-elle.

Cette Ivoirienne, qui a fui son pays lors de la crise électorale de 2011, a pour seul papier sa carte de réfugiée. Un document qui, malgré la cessation officielle de leur statut fin 2022, est toujours censé lui garantir les mêmes droits qu’un citoyen ghanéen, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Mais Geneviève Taboh affirme qu’il n’en est rien (...)

"Nous ne pouvons ni travailler, ni faire autre chose"

Comme Geneviève Taboh, ils sont environ 500 Ivoiriens à avoir demandé un permis de séjour sur le sol ghanéen. Des documents normalement garantis par un accord signé entre l’ONU et le Ghana. Sauf qu’aujourd’hui, les anciens réfugiés attendent toujours, alors que leurs passeports ont bel et bien été transmis par la Côte d’Ivoire aux autorités ghanéennes en mars 2023.

De quoi provoquer l’incompréhension et la colère d’Eric Kiple, président de l’association des Ivoiriens intégrés au Ghana (...)

Nous sommes dans une situation de précarité totale, parce que le Ghana refuse de signer nos passeports et de nous fournir une ’Non-citizen card’. (...)

Aucune date n’a, à ce jour, été annoncée quant à la délivrance de ces titres. Sans réponse rapide des autorités, l’association des Ivoiriens intégrés au Ghana prévoit très prochainement de manifester.