Le MRAP est profondément choqué du meurtre d’Aboubakar, jeune homme de 22 ans, tué vendredi 25 avril dans la mosquée de la Grande Combe (Gard), par un homme qui a filmé la scène. L’acte particulièrement atroce de ce dernier a manifestement été commis à raison de l’appartenance à la religion musulmane de la victime, comme le démontre les propos qu’il a tenus, en lui conférant ainsi un caractère raciste. ;
Le MRAP assure de son soutien tous les proches de la victime ainsi que, plus généralement, tous les concitoyen.es de confession musulmane, cibles de de nombreuses attaques.
Cet assassinat intervient, en effet, après plusieurs attaques récentes contre des lieux de culte, en particulier l’incendie de la mosquée de Jargeau (Loiret) dans la nuit du 25 au 26 février ou encore les coups de feu sur le local de l’association franco-maghrébine du Val de Morteau (Doubs) le 8 mars.
Il s’inscrit dans un climat de haine amplifié par le silence des responsables politiques quand il ne sont pas eux-mêmes à l’origine d’une stigmatisation inadmissible d’une partie de la population.
Le MRAP dénonce l’absence de réaction du ministre de l’intérieur en charge des cultes, dont on aurait pu attendre qu’il se rende sur place. Il lui revient d’assurer la sécurité des pratiquant .es et de dénoncer et de combattre ce type de faits.
Le MRAP est aux côtés de toutes les personnes qui, à cette heure, se sentent meurtries et blessées par l’indifférence avec laquelle cet acte criminel est traité par les plus hauts représentants de l’État.
Dans ce contexte, peu de personnes musulmanes ou vues comme telles portent plainte lorsqu’elles sont victimes d’insultes ou de menaces, convaincues de l’inutilité de la démarche. Cette situation doit changer.
La commission juridique du MRAP dépose une plainte pour meurtre, aggravé notamment par son caractère raciste et appelle à faire bloc pour lutter contre le racisme sous toutes ses formes.
À Paris, le MRAP appelle à participer au rassemblement palace de la République à 18h